mardi 31 décembre 2019

28 décembre,
Nous contournons le Fitzgerald NP car seul un 4x4 peut traverser ces étendues de graviers et  de sable.
Nous arrivons au Tozer’s bush camp, camping très simple voire  un peu bordélique perdu dans la pampa. En effet le patron semble embêté lorsque je lui dis que nous avons réservé par téléphone. Il m’avoue qu’il ne note rien et finit par nous trouver un emplacement. On s’absente une dizaine de minutes, le temps de remplir le réservoir d’eau (il faut être autonome ici) et au retour, notre place est prise. On fait comprendre à ces personnes je cette place nous est réservée. Ils s’en vont en faisant la tête mais n’insistent pas. Bordélique je vous dis !!!
Nous sommes proches de Bremer bay où nous découvrons quelques jolies  plages. Nous sommes en début d’été austral mais il semble, non c’est sûr, l’eau est plus fraîche. Cela peut provenir es courants et des marées.
30 décembre,
En route vers Mount Barker  après une escale d’approvisionnement à Albany où nous nous poserons dans 4 jours.
Mount Barker est  environ 50 kilomètres au nord d’Albany et l’on va y visiter le Porongurup NP pour quelques randonnées.
Changement total de  décor pour nous! Nous allons randonner durant 2h30 dans une forêt de karris, variété d’eucalyptus qui ont d’énormes troncs à écorce et montant très haut vers l’azur.
Un des ces karris a même trouvé le moyen de pousser à travers la roche, spectacle étonnant.
La vue de là  haut est très belle, on voit jusqu’à l’océan qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres. La descente est ardue et je me prends deux gamelles mais sans dommages.
La seconde récompense, après la vue, c’est le repas. Partout dans ce pays, dès  qu’il y a un coin sympa, on trouve des toilettes (bon d’accord!) mais surtout des barbecues et/ou des planchas au gaz. Tout est nickel! Ce midi ce sera entrecôte (Angus !)frites. Un petit bonheur pour la dernière journée de l’année dans cette forêt  odorante d’eucalyptus. Quelques papillons caméléons se confondent avec le feuillage roussi.
Rendez-vous l’année prochaine !






26 décembre 2019
Nous avons passé les fêtes de Noël tranquille à Esperance et continué la route  vers l’ouest avec une pause à Hopetoune. Petite plage familiale, accueillante et  eau calme.
Nous venons principalement pour le Fitzgerald National Park qui  nous offre des paysages gigantesques entre plages de  sable, de rochers et de  falaises dominant un océan Indien radieux de ses chatoyantes couleurs. Quelques plantes et fleurs sauvages encore jamais vues et la journée passe sans que l’on voit le temps s’écouler.
Le vent frais et la mer houleuse n’incitent pas à la baignade  jusqu’à trouver une anse plus protégée qui satisfera notre envie de nager.








vendredi 27 décembre 2019

Dimanche 22 décembre,
Nous entamons la seconde partie du voyage.
Nouveau départ de Perth, direction sud ouest vers Hyden pour une diagonale qui nous mènera jusqu’à Esperance (quel joli nom n’est-ce pas ?)
A Hyden, c’est la « wave rock » qui nous intéresse. Vague de roche qui reste en suspend (tant pis pour les surfeurs!) depuis 3,5 millions d’années.

Le bitume nous attend pour la longue route jusqu’à Esperance. Nous retrouvons du sauvage, du grandiose avec des couleurs à faire pâlir tous les peintres de la terre. Nous retrouvons us si le vent ainsi que notre premier orage. Ça déménage !!! Tout le monde quitte les plages du Cape Le Grand national Park. Nous restons , comme quelques uns, laissant passer la colère du ciel et profiter encore de cette beauté qui rappelle parfois les Seychelles et ses roches polies par le vent, l’eau et le temps qui passe.
Je consacre beaucoup de temps sur internet pour trouver des campings ou des endroits qui peuvent nous accueillir. Depuis la mi décembre ce sont les grandes vacances pour les australiens et jusque début février. N’oubliez pas que nous sommes dans l’hémisphère sud donc tout est inversé par rapport à chez nous !





Toute la côte ouest que nous avons parcourue jusqu’ici est plus sauvage, moins fréquentée. Mais maintenant on s’aperçoit que l’ australien sort la caravane, le bateau, les kayaks, les vélos, les matelas et bouées gonflables pour partir, non pas à l’aventure, mais en ayant pris soin de réserver bien à l’avance ! Vous voyez où je veux en venir ???
Prévoyants comme nous sommes, nous n’avons jamais pensé dans ce sens, comme on se retrouve comme des cons !!!!( le bec dans l’eau pour ceux qui me trouverait impoli)
Mais il faut aimer ce genre de périple qui donne un peu de piquant (pour l’instant ça ne fait pas mal !!!) pour finalement arriver à une solution.
Le problème, comme partout dans le monde, c’est l’irrespect des gens. Il y a en Australie tant d’endroits où l’on peut se poser pour une nuit ou deux, mais quand des personnes laissent les toilettes publiques dans un état déplorable ou dispersent leurs déchets dans la nature, les autorités locales prennent des dispositions pour finir par interdire le frère camping. Désolant !!!
Revenons à des choses plus amusantes comme ces kangourous qui viennent jusque sur la plage, habitués qu’ils sont à la présence humaine.

 

dimanche 22 décembre 2019

Samedi 21 décembre,
Nous avions rencontré deux jeunes lyonnais quand nous étions à « Dynamite bay » et ils nous avait fortement recommandé de visiter le « Yanchep National Park ». Situé à 50 kilomètres au nord d Perth, ce sera une bonne étape transition. Je téléphone pour savoir si le parc est ouvert car ils ont vécu l’enfer des incendies du bush.
Une dame bien gentille me rassure en disant que le site est réouvert depuis hier, après une semaine de fermeture et d’évacuation. Ils ont eu chaud, c’est le cas de le dire car l’entrée du parc est meurtrie de cadavres de troncs et d’arbustes noircis par le feu.
Impressionnant et toujours triste que ces paysages de désolations, lunaires que j’avais connu pour la première fois à Gardanne, en Provence, dans les années 80.
Je demande à Neil, qui nous accueille très gentiment au camping du parc national, quelle peut être l’origine de ces incendies de bush? Une cigarette ou des enfants qui jouent avec des allumettes, telle est sa réponse, assez surprenante dans sa seconde hypothèse, mais qui lui semble normale ou peut-être la plus plausible ???
Le parc n’a pas été touché, heureusement car l’endroit est très beau. Nous venons de vivre 5 semaines dans des paysages rudes et pauvres en végétation donc ce soudain changement nous étonne et nous ravie. Il y a même un énorme chêne!

Le grand plaisir de fin de journée est l’ apparition des kangourous, et ils sont nombreux ici, à venir profiter du gazon, ce qui les change des feuilles des arbustes du bush. Ici, le kangourou broute et on peut l’observer à loisir. Il n’est pas pour autant apprivoisé et se sauve à la moindre approche trop intime à son goût.
Un joli perroquet nous fait profiter de son ramage noir, vert et bleu!
Cerise sur le gâteau, il y a dans ce parc, une petite dizaine de koalas.
Pas facile à observer car perchés hauts dans leurs grands eucalyptus préférés. De plus, ils se mettent en boule pour roupiller 22 heures sur 24. Fainéants !!!!!
Il faut donc être patient, attendre qu’ils veulent bien se remuer le popotin pour enfin avoir une image correcte de ce marsupial si mignon!




Nous poursuivons notre descente sur Perth où le louer de camping car nous a promis, car nous sommes des clients longue durée, de remplacer la bouteille de gaz, de vérifier les niveaux du véhicule et de changer draps, taies, serviettes et torchons; tout cela à titre gracieux. Sympa !!!

vendredi 20 décembre 2019

Jeudi 19 décembre,
Arrivée à Cervantès, port de pêche spécialisé dans celle de la langouste. Nous profitons pour y goûter, en salade avec juste une simple vinaigrette, suivi d’un fish and chips traditionnel. Sympathique!
Balade aux alentours et découverte de grandes baies ourlées de sable blanc et où il n’y a , comme souvent, personne! La dune effondrée montre les couches de sables et de roches caillouteuses accumulées au fil des siècles.

Nous avons choisi la fin d’après-midi pour une rencontre éventuelle avec des kangourous. Gagné!


Ils sont au rendez-vous .
Nous marchons également le long d’un petit lac où il y a des stromatolites, que nous avions déjà observés au bord de la mer à l’entrée de Shark bay. Souvenez vous, ce sont ces formations calcaires composées de bactéries qui ont participé à la formation de notre atmosphère terrestre (voir l’article du 22 novembre).
Bonne nouvelle, les feux de bush ont été maîtrisés donc nous pouvons poursuivre notre descente vers Perth.
Mauvaise nouvelle, mais ne nous plaignons pas trop, voici notre premier jour, ou plutôt notre première matinée de pluie.
L’après-midi le ciel se dégage lentement et j’avoue que ça m’arrange car le désert des Pinnacles, qui est le point d’attraction principal de la région, se visite au petit matin ou en fin de journée afin de profiter au mieux de la lumière que les photographes appellent les heures bleues. Ça correspond au moment où la lumière rasante met en valeur, en contraste et luminosité toute la beauté d’un endroit voire d’une personne, si l’angle choisi est bien préparé. Il y a parfois des attentes, lorsqu’un nuage met du temps à laisser le soleil donner sa pleine intensité afin que la magie opère!
Pour moi, c ‘est même parfois frustrant car je donne priorité au plaisir que mon œil reçoit de cette lumière avant d’appuyer sur le déclencheur pour garder le souvenir d’un moment furtif, d’un instantané que le cerveau enregistre et garde mieux finalement une empreinte sûrement plus frissonnante qu’un arrêt sur image.
Dans ce magnifique désert des Pinnacles, où ces espèces de menhirs composés d’un compactage de calcaire de coquillages, résiste au vent et au temps depuis des milliers d’années, on est en droit de se poser la question sur la résistance aux intempéries, tout en étant admiratif devant ce spectacle de fin de journée.






Il y avait bien longtemps que je n’avais pas remercié Dame Nature!
Et puis cette Australie, comme d’autres pays et pour d’autres raisons, nous apprend, à part le fait que tout est grand, loin et presque sans fin, que c’est l’humilité qui est essentielle devant cette nature si forte face à notre simple condition humaine (Amen !!!)

mardi 17 décembre 2019

Je ne vous ai pas encore parlé de notre quotidien et des australiens. Avec ces derniers, les rapports sont courts, juste posés d’un d’un bonjour comment allez-vous (how are you going?).
Ils parlent un australo-anglais mâché et rapide qui me font douter de mes capacités de compréhension. Vous l’avez saisi, c’est succinct, poli mais pas toujours souriant. Du vrai bon british quoi!!!
Pour l’alimentation, pas de problèmes particulier. Nous trouvons approximativement les mêmes produits que chez nous; que ce soit en viande, poisson, fruits et légumes.
Les deux seules choses vraiment différentes sont le pain et le fromage. Nous avons tout de même trouvé une féta et de la mozzarella australiennes convenables.
Concernant le vin, pas de soucis non plus car le pays fournit quelques jolis flacons que ce soit en blanc ou en rouge, élaborés à partir de cépages bien de chez nous tels Sauvignon, Chardonnay, Semillon, Merlot, Cabernet .......
Question prix, c‘est similaire à la France. L’essence est par contre bien moins cher. Le diesel tourne autour des 90 centimes d’euros pour atteindre 1,10 dans les contrées perdues et profondes du bush.
N’oublions pas également que nous sommes dans l’ouest sauvage du pays et que les prix explosent du côté de Sydney ou Melbourne.
D’autre part, dans les coins perdus mais proches de l’océan (Indien pour l’ouest), ils désalinisent l’eau de mer pour obtenir une eau courante, certes non potable, mais suffisante pour la douche, la vaisselle, les lessives et les toilettes.
A méditer pour nous nous qui tirons la chasse à l’eau potable !!!
Lundi 16 décembre, nous quittons la superbe baie de la dynamite direction Cervantès, toujours plus sud.
Le guide parle en bien de Julien Bay, nous décidons s’y faire un stop. Belle plage avec possibilité de snorkeling. Deux jours pourquoi pas? Surtout qu’à la réception du camping on nous annonce la route bloquée, au nord de Perth, par des incendies dans le bush. Nous savons par les infos que la côte Est entre Sydney et Brisbane est ravagée par le feu et nous sentions à l’abri. Ceci se passant à quelques 100 kilomètres plus au Sud donc « wait and see  » comme disent nos amis d’outre manche!
Le vent monte à nouveau ce qui n’est pas forcément une nouvelle rassurante pour les incendies!!!
J’en profites pour pour fixer des mouettes curieuses  mais pas rieuses alors que nous lisons, tranquilles sur la belle plage du village.
Les températures sont plus douces et ça fait un bien fou d’être moins confiné et de pouvoir marcher et nager sans attendre les heures fraîches et courtes des matins et soirs.
Nos amies Caroline et Jean Pierre nous ont quitté, pas pour les mêmes raisons, vers d’autres horizons éternels, mais nous les avons perdu. Ils nous manquent. Encore un vide dans nos vies dans lesquelles  nous passons tant de temps à les remplir.
Nous ne sommes finalement qu’un gruyère et nous nous appliquons à remplir les vides des trous de nos existences.
Je crois qu’il est temps surtout que j’aille me coucher !!!


vendredi 13 décembre 2019

Mercredi 11 décembre,
Les températures annoncées sont hautes(Hot !!!), 42° donc nous quittons « Coronation beach » car nous avons déjà vécu ces températures en camping sauvage, sans climatisation. Il vaut mieux rouler!
Nous faisons donc un stop à Geraldton, ville sans grand intérêt, mais pour manger notre premier Fish & chips. Un grand classique de la culture anglaise fait de poisson pané et de frites emballées dans du papier. On opte pour une simili sauce tartare qui n’en a que le nom et tellement sucrée que Catherine la casse à coup de vinaigre, mais bof !!!
Au bout de la pointe du port, sous un phare rouge et blanc fraîchement repeint et devant une plage plutôt sympa, un parking avec toilettes et douches, où nous pourrons rester une nuit, nous semble correct.
Nous reprenons la route le lendemain vers « Julien bay » avec un arrêt envisagé, mais rein de bien précis. Le portable nous joue des tours et ne veut plus charger. le GPS du camion n’est pas facile à régler donc nous avançons un peu au pif!
Je sais tout de même où nous sommes et j’avais repéré, en faisant glisser les doigts sur l’écran du téléphone, une baie assez fermée avec un nom bizarre mais attirant: « Dynamite bay ». Rien dans les guides !
On s’arrête sur un premier parking bien aménagé, mais interdiction de rester la nuit. On continue et un peu plus loin, un petit panneau indique « Dynamite bay ». Et là, coup de foudre (l’effet dynamite sans doute !), devant nos yeux ébahis ( je ne sais plus comment s’écrit eh Bobby !!!), une belle baie bien fermée avec demie lune de sable fin d’une blancheur à faire pâlir (jeu de mot!!!).
Un seul et unique camping dans le village qui affiche fièrement : 4 nuits pour le prix de 3.
A 16 euros la nuit avec électricité et eau il serait bête de s’en priver.

Je tente une pêche tôt le lendemain, car j’ai acheté un petit lancer. 2 touches et 2 petites raies qui sont venues me narguer à quelques mètres de mes pieds, mais rien d’autre.
Renseignements pris, il faut pêcher sur la marée montante, donc je ne suis pas dans le bon créneau !
Nous sommes ici baignés par l’Océan Indien et dans l’hémisphère Sud, ainsi tout change!
Chez nous il y a 4 marées de six heures par jour alors qu’en ce pays, il n’y a qu’une marée basse et qu’une marée haute par 24 heures. Troublant pour un grand pêcheur (surtout devant l’éternel!) mais dans quelques jours les horaires seront plus faciles à gérer. Autre différence, pas de vers au bout de l’hameçon mais des crevettes!
Je vous fais profiter de ce beau coucher de soleil où un ogre de roche sortant de la falaise semble vouloir dévorer notre astre de vie; mais c’est sans compter sur son envie de revenir nous voir, tout beau, tout neuf, tout propre dès demain matin!