lundi 4 mars 2019

12 février, le bus nous conduit jusque Playa Giron en trois heures environ.
Nous sommes à l'entrée de la célèbre baie des cochons.
C'est ici en effet qu'eût lieu un fait d'histoire qui aurait pu provoquer une troisième guerre mondiale et je n'exagère pas !!!!
Russes et américains ont finalement trouvé un accord qui a finit par adoucir le contexte sans toutefois tiédir ce que l'on appelait la guerre froide. En clair et malgré le terme: "on a eu chaud !!!!"
La maison où nous logeons est tenue de main ferme par Odeira, mamie de caractère mais qui prépare de bons petits plats. Quand je dis bons petits plats, c'est pour la qualité d'une cuisine simple.
Nous sommes à Cuba ne l'oublions pas ! Donc chaque repas tourne autour du riz, des pâtes ou quelques légumes tubéreux locaux sans saveur accompagnent poulet ou porc.
Parfois on nous propose du poisson ou des crevettes mais c'est assez rare.
Les petits déjeuners sont bien copieux. Fruits frais du pays ( goyave, papaye, ananas, bananes), pain, beurre, fromage et oeufs sur le plat.
Après deux jours de temps gris et pluvieux, nous profitons de la jolie plage et de l'ambiance cubaine.
Les cubains ont le verbe haut et après 17h, le ton monte monte encore d'un cran après les premières goulées de rhum.
Ce qui est dommage, c'est que les jeunes écoutent la musique dansante et pleine de ces basses qui font trembler les murs; alors que que salsa et rumbas traditionnelles se font rares.
Catherine, qui est venue à Cuba vingt cinq ans auparavant est surprise de constater le changement dans l'attitude des gens. A l'époque dit elle, elle croisait des personnes heureuses qui chantaient et dansaient tout le temps. Aujourd'hui nous ne pouvons voir que tristesse dans les regards.

Nous reprenons la route en bus pour traverser le pays vers le Nord et trois heures suffisent pour rejoindre Vradero, escale non prévue au départ.
Nous nous attendions à une station balnéaire pleine de grands immeubles hôtels. Non ce n'est qu'une partie des 20 kilomètres de plage. Nous sommes toujours chez l'habitant et le quartier est très aéré et proche de la plage, considérée par beaucoup comme la plus belle du pays. Je confirme car on retrouve les couleurs lagon toujours aussi prenantes!

je me pose la question depuis quelques jours, à savoir comment je vais pouvoir parler de Cuba aux enfants de l'école de Bastennes.
Il y a tant de choses à dire sur la politique du pays mais je crains que ça ne les intéresse pas plus que cela. C'est barbant la politique quand on a 11 / 12 ans non ????

Les images que je vais montrer m'aideront sûrement mais il faudra parler de la vie, du quotidien des gens d'ici et de leurs peurs également ainsi que de la pénurie alimentaire.
Il va falloir trouver les mots !
Nous passons du temps à la plage pour marcher dans l'eau durant une heure, se baigner dans cette onde limpide, se prélasser à lire et ne penser à rien pour se détendre enfin de ce voyage un peu fatigant.
C'est la climatisation trop forte des bus cubains qui nous fatigue le plus.
Nous parlons voyages, souvent quand nous croisons des français dans les terminaux de bus
C'est toujours enrichissant de partager des lieux, des astuces, des sensations, des impressions. On peut en parler durant des heures et on s'aperçoit, une fois n'est pas coutume que nous sommes bien en France, mais qu'il est nécessaire de voyager pour découvrir ce que les infos ou les reportages oublient de dire ou cachent volontairement (?)
 
C'est dans la nuit, à 02h30 que nous prenons le seul bus qui puisse nous mener à Trinidad.
La lourdeur et l'encombrement de nos bagages nous obligent à modifier notre parcours initial.
Nous devions visiter la partie Ouest de La Havane mais la complexité des transports par bus et le prix d'un véhicule de location trop onéreux nous conduisent à cette solution de changement.

Le 9 février, nous arrivons donc à Trinidad, bien fatigués.
Le logement de Yara et Armando est spartiate mais fonctionnel avec vue sur les toits de la ville.
Yara nous prépare des petits déjeuners et dîners bien copieux, ce qui nous permet de faire avec les restes pour le lendemain midi !
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Cuba n'est pas une destination bon marché donc quand on peut économiser, on se débrouille avec les moyens du bord.
Trinidad est une ville agréable, colorée et aus rues pavées; mais je devrais plutôt dire "pierrées" que pavées car Paris / Roubaix est une promenade de santé à côté !!! 
La ville est entre mer et montagne. Il y a du vent, ce qui casse un peu la chaleur qui n'est toutefois pas trop pesante à cette époque de l'année.
Musée de la ville ou ancien couvent, les visites tournent souvent autour de la révolution (propagande quand tu nous tiens !!!!) mais le cadre de ces anciennes maisons des propriétaires d'exploitations sucrières du 19ème siècle ont gardé un charme indéniable Marbre au sol et pour les colonnes du patio ombragé, portes en bois immenses, peintures de maîtres italiens montrent bien le faste de l'époque. Epoque, ne l'oublions pas, où l'esclavage était bien présent.
Dans la journée, les marchands ambulants à la voix criarde et la résonance des sabots des chevaux  sur les pavés sont les bruits principaux; tandis que, le soir tombant,le voisinage s'anime grâce à la musique et au rhum.
Ambiance assurée mais sans cacophonie !!!
Nous profitons également de la plage bien agréable de Playa Ancon et de son eau limpide et chaude. Masque et tuba nous permettent d'observer quelques petits poissons mais surtout de jolis coraux.








Continuons notre périple cubain, toujours chez l'habitant et chez Osvaldo et sa maman Alina, qui nous reçoivent dans un petit appartement très moderne et avec notre premier grand lit à Cuba!
Là aussi, dans la discussion, nous perçevons le ras le bol de la jeunesse de ce peuple qui étouffe sous le joug de la dictature révolutionnaire.
Camaguëy est une grande ville de la province du centre qui offre de jolies places et ruelles agrémentées de maisons colorées aux tuiles rouges.
Même dans le ciel nous faisons un bond en arrière de 50 ans avec ce biplan survolant la cité ou cette motocyclette d'un autre âge mais en parfait état de fonctionnement.



Un taxi collectif, où nous ne serons finalement que deux, nous emmène à Santa Clara, la ville de Ché Guevara.
trois cent kilomètres parcourrus en quatre heures pour arriver chez Niury et Alfredo qui nous accueillent chaleuresement. De plus, Niury nous concocte des petits déjeuners et dîners excellents, malgré la difficulté à trouver les produits de base. Nous ne trouverons d'ailleurs pas mieux dans les restos de la ville !!!!!

Le mémorial de Ché est bien sûr  le site le plus intéressant et le plus visité de Santa Clara.
Catherine semble bien petite au pied de cette gigantesque statue hommage. Juste à côté, sur un mur, la reproduction d'une lettre du héros de la bataille de Santa Clara adressée à Fidel Castro.On y lit des mots de révolutionnaires bien sûr, mais entre les lignes on comprend la volonté du Ché de continuer le combat dans les pays voisins mais aussi le refus de cette dépendance ou des accords avec l'union soviétique qui ne semble pas lui plaire outre mesure.
En ville, on tombe sur des manèges pour enfants qui datent d'une autre époque comme beaucoup de choses dans ce pays
Le centre de Santa Clara est plutôt lumineux et ces arbres à la floraison vive donnent un charme fou à cette place où fut édifié le plus vieux théâtre d'amérique centrale. C'est  en 1865 qu'il fut contruit, dans un style purement italien, avec orchestre, loges et poulailler.
Restaurer par deux fois, il accueille toujours du théâtre, de la danse ou des spectacles lyriques.





Une journée suffit pour la visite et nous prenons le bus cete fois direction Camaguëy à trois cent kilomètres plus à l'Est.

dimanche 3 mars 2019

Bon, suite du voyage après un mois à Cuba où il n'est pas imple de communiquer, mais vous allez tout comprendre, du moins je l'espère!!!!!

30 janvier, on décolle de Cancun et une heure plus tard, l'avion se pose sur le tarmak de La Havane.
Cuba, dernière étape du voyage.
L'aéroport est moche en gris béton et rouge!
Le rouge de la révolution, le rouge du socialisme à la cubaine!
"Soliasismo", le mot de trop employé par Fidel Castro en 1959 et qui a fait fuir tous les chinois, pourtant installés sur l'île depuis 1840 !!!
Nous logeons dans un quartier populaire du Centro Havana, chez Carlos.
Nous sommes en début d'après-midi donc nous partons faire nos courses pour le repas du soir et surprise, nous ne trouvons pas grand chose. Du pain, du beurre, du riz, des pâtes, de la sauce tomate, des tomates, des poivrons, un ananas et trois bananes. Pas d'oeufs !!!!
Au retour, Carlos nous explique qu'ils ont encore des tickets de rationnement et qu'il y a des jours pour ci et des jours pour ça !!!!

Et puis le paradoxe nous saute à la figure lorsque nous entrons dans le premier retaurant d'état interdit au cubains donc !!!!
A la carte, il y a de tout. du poisson, de la viande, des légumes, des crevettes, de la langouste.
Le peuple se demande ce qu'il va bien pouvoir manger demain alors que le nanti ne se pose pas de question!
Nous avons choisi de loger chez l'habitant, comme partout lors de nos voyages ou presque, pour savoir comment   vivent les gens. D'entrée, nous sommes plongés dans la réalité cubaine.
Bien sûr les quartiers  touristiques sont rénovés et plus attrayants mais l'économie double n'est que la triste réalité. Le marché officiel d'un côté, le marché semi officiel et le marché noir de l'autre. Le soir, on a vu des jeunes arriver chez nos logeurs, qui attendaient que nous partions nous coucher pour  sortir et vendre ce qu'ils avaient dans leur sac à dos.

On ne parle pas politique, le sujet n'est pas bienvenu.
Comme nous passons plusieurs jours dans chaque logement, une confiance s'installe un peu et les langues se délient.
Il existe, non pas dans chaque quartier, mais dans chaque pâté de maison, une personne qui pratique la délation auprès des autorités. Propos politiques ou discussions bizarres sont vite connus des services compétants.
J'ai compris pourquoi on on peut voir deux personnes discutant à voix basse en plein milieu de la rue. Sur les trottoirs les murs ont des oreilles. C'est encore le réalité cubaine que l'on apprend quand on loge chez l'habitant.
Partez à Cuba avec un organisme, dans un hôtel "all inclusive" et vous ne comprendrez pas ce qui de passe réellement. Vous vous plaindrez probablement de manger toujours les mêmes choses dans ces buffets bien garnis mais répétitifs.
De plus, une tornade, avec des vents d'environ 300 kms/heure s'est abattue sur le sud de la capitale. Coupures d'électricité, pas de wifi. Je ne sais pas quand vous pourrez me lire à nouveau mais ce n'est pas la première fois que ça nous arrive en voyage, aussi soyez patients!
Dans l'ensemble, les gens sont plutôt sympas!
Ah oui,  j'oubliais, pour trouver du rhum, des  cigarettes, un téléviseur, pas de problème ! ? !
Il y a tout de même le charme des grandes avenues de la vieille ville et de ces voitures américaines d'un autre âge aux carrosseries bien entretenues mais ayant sous le capot un moteur Lada ou Nissan !!!! Nous avons pu voir quelques vieilles Opel, une 4 cv, une dauphine, une Aronde, une Morris, des 404 et une 403. Cuba est un vrai musée de la voiture ancienne.
Comme disait un français rencontré durant le voyage, ça fait tout de même penser à un zoo toute cette galerie exposée uniquement au tourisme et masquant la réalité des rues juste derrière où la musique et le rhum leur font oublier le quotidien.
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C'est aussi très drôle de voir cette mamie remuer du popotin sur un air de rumba. Très bizarre ce pays et nous n'en sommes qu'au début !!!!!!













vendredi 1 mars 2019

Salut à tous.
Je ne vous ai pas oublié. Voici un mois que je n'ai rein publié pour cause de wifi plutôt rare à Cuba.
Je m'y remets dès lundi pour que vous sachiez tout sur cette île assez incroyable.