dimanche 25 décembre 2022

 Dimanche 25  décembre 2O22 

Mardi dernier, notre petit fils Léo a eu 10 ans. C’est grand, ça passe vite. Trop vite ?

Oui et non. Tout dépend de la notion que l’on a du  temps qui passe.

Mon regard fait que, si je regarde trop derrière  moi, j’ai l’impression que certains événements de ma vie sont à la fois proches et lointains.

Notre cerveau réagit en  fonction de l’état d’esprit que l’on a à ce moment de réflexion et nous fait passer le temps à des vitesses différentes.

D’où ma réflexion instinctive : regarder devant soi. Là, le temps n’est pas encore passé donc à chacun de voir et sentir comment l’apprécier.

Vieillir est inéluctable. Bien vieillir devient une question de choix. Pour l’instant, j’essaie  de bien vieillir à Marie Galante et je prends des leçons, non pas de savoir vivre, car mes parents ont su m’inculquer le principal, mais de simplicité et d’humilité.

Au quotidien, la situation économique, sociale et politique me déçoit trop souvent. Je  cherche alors, chez l’être humain, une convivialité, un partage. Je trouve  parfois mais rarement !

Je vous  parlais, dans le précédent article, de cette retenue, cette méfiance des gens d’ici mais il faut préciser que c’est juste pour cacher de vrais et bons sentiments. Nous sommes allés, hier, dans une habitation perdue dans le fin fond des collines Marie galantaises, pour acheter des acras de morue, des boudins créoles et des crabes farcis (il faut penser à notre repas de Noël !!!). L’accueil fut à  la hauteur des produits, simple, souriant, bavard et  avec, immédiatement, une envie de revenir. Une sensation de bien être. L’impression d’avoir vécu un moment important. Et d’impression suit la certitude….

L’ambiance des marchés est également agréable car  il y a les gens bien sûr, mais ce  que je ne peux pas transmettre, ce  sont les parfums. Ceux des épices et  des plats mijotés : fricassée de coq, porc roussi, bébélé (tripes  façon créole), civet de chatrou (poulpe) ou de lambis (gros bulot).

Le dernier cyclone (Fiona) a fait des  ravages mais de vieilles maisons créoles tiennent encore debout.

Et notre hôte Leone  que tout le monde appelle Tâta, elle n’est pas jolie ?

Noël, coucher de soleil, je crois que tout va bien !!











lundi 19 décembre 2022

 Jeudi 15 décembre 2022,

Nous quittons Terre de Bas au matin, avec des souvenirs ancrés de nature et d’humains.

10 minutes de bateau navette suffisent pour atteindre Terre de Haut, que nous avons boudé, pour la tranquillité. Aucun regret puisque le flux touristique de deux paquebots géants nous plongent dans le bruit et les odeurs d’échappement durant quelques heures. Mais nous avons tout de même profité de la table d’un resto les pieds dans l’eau, où le poisson fut  décliné cru et cuit sous des saveurs douces et subtilement épicées.

C’est donc l’estomac empli  mais léger que nous avons quitté les Saintes pour une traversée d’une  petite heure, cap sur Marie Galante.

Surnommée la galette, elle n’est pas si  plate que ça et ses  rondeurs s’expriment principalement dans la ruralité.

Notre logement est simple mais fonctionnel et la mer n’est pas bien loin.

Pas de traces bretonnes ou normandes chez les habitants, qui ont le faciès des esclaves africains d’avant le 19 ème siècle. Pour rappel, abolition de l’esclavage en 1848.

Dès  le premier jour, nous allons à la recherche des pêcheurs qui vendent sur les quais au petit matin. Le vivaneau  est roi dans ces eaux caraïbe. Rose rouge, il fait penser au rouget d nos côtes. La chair est ferme et nous le cuisinons en papillote de feuilles de bananier. Nous sommes sur le port de Grand-Bourg et un peu plus tard en matinée, c’est à Capesterre, un peu plus dans l’Est, que nous trouvons un pêcheur occupé à nettoyer d’étranges poissons pleins d’aiguilles  dorsales et latérales peu engageantes. Ce sont des poissons lions, réputés comme prédateurs, pouvant faire beaucoup de dégâts parmi leurs congénères. Nous avions vu un reportage à la télévision sur ce poisson qui offre, paraît il, une chair  délicate. Je confirme, nous ne sommes pas  loin, en texture et en goût, du turbot. Rien que ça …..

Les paysages nous plongent ou replongent dans une réalité tropicale. Couleurs de l’eau, soleil jouant avec les nuages au couchant, dans une atmosphère  parfumée typique de ces  régions.

Je reviens sur les  gens car il y avait un contact simple et souriant d’office dans l’archipel  des Saintes. A Marie  Galante, on retrouve la mentalité antillaise, méfiante, mais prête à s’ouvrir, dès que l’on fait l’effort d’aller vers eux, juste avec un sourire et et une petite pointe d’humour dans les premiers mots. Un régal, qui confirme bien qu’il ne  faut pas grand chose pour que la communication entre êtres humains puisse être universelle.

Les voyages continuent de me former et de me faire grandir. Pourvu que je sois, longtemps encore, un enfant prêt à apprendre chaque jour.

Noël approche et j’ai déjà mon cadeau. Bienvenue à Marie Galante.


















mercredi 14 décembre 2022

 14 décembre 2022.

Pressé ou plutôt impatient de reprendre l’écriture.

Et j’en oublie des choses.

Je raconte les événements comme ils sont venus, un peu comme une liste de courses où l’essentiel est noté.

Mais l’essentiel manque !

Les images parlent de beauté, de soleil et j’en omets les bruits, les parfums et les gens.

A cette heure tardive , où l’envie de poser les mots me vient, c’est une symphonie d’insectes qui m’entoure. Il y a une heure, une averse tropicale, courte et brutale a relevé de parfums l’air tiédi. Les insectes se sont tus et ont repris leur chant, aussitôt éteint celui de la pluie.

Terre de Bas est un endroit rare, où d’anciens marins bretons et normands ont décidé de doubler les amarres pour être sûrs de ne pas repartir. Je les comprends , car après une petite semaine de passage sur ce caillou, on a le cœur gros de quitter le beau mais surtout une ambiance calme et souriante, représentative des habitants d’ici.

On sent fortement que le soleil n’est pas seul à fournir de la chaleur. Avec, en prime, un sens inné de la simplicité dont nous aurions bienfait de nous en inspirer.

Les jeunes s’en vont bien sûr, du moins ceux que les études ont poussé plus loin. Mais si ils reviennent ce n’est certainement pas par hasard car ils n’ont pas trouvé ailleurs, cette atmosphère nonchalante et apaisante.

Rencontre avec un pêcheur amateur sur le bord d’une plage. La conversation s’engage vite. Il est sculpteur sur noix de coco et tresse également des chapeaux. Il vient pêcher dans les vagues du bord, pour se vider la tête, pour ne penser à rien d’autre durant une paire d’heures. Il pêche bien. Le poisson n’est pas rare dans ces eaux limpides et non polluées. Il nous offre quelques petites carangues qui feront notre repas du soir en échange d’une bière. On se sourit, on se salue, on ne se reverra pas mais qu’importe.

Sébastien, pêcheur de métier, que nous rencontrons chaque jour, nous offrira des moments agréables de discussions sur la préservation de la nature et de cette petite île qu’il aime tant.

Une randonnée de plus de 3 heures, plutôt raide, a endolori nos muscles mais revitalisé notre esprit d’un bien être réconfortant.











dimanche 11 décembre 2022

 09 décembre 2022

 Ça y est, j’y suis .

Devant une feuille blanche.

La dernière date de janvier 2020 et elle n’était pas blanche puisqu’elle mettait un point final au périple australien.

Je vous avoue une certaine émotion à reprendre la plume. J’aime écrire, c’est certain et je sais pertinemment que cette écriture est un besoin. Non pas de mise en valeur personnelle, loin de là.

Vous me connaissez suffisamment, je crois, pour savoir que le partage est essentiel car il continue de me faire grandir.

Des images de nos précédents voyages me reviennent de temps à autre et je cherche souvent l’endroit. Les images souvenirs sont furtives mais la situation géographique m’échappe, alors que m’importe puisque l’image est belle, intacte , comme je l’ai vécu au premier instant. Et le frisson initial revient avec l’image.

Mais parlons au présent et de cet itinéraire choisi aux Antilles.

Mercredi 07 décembre 2022,

Toute la soirée du 06 n’est que stress. Aucune peur de partir rassurez-vous et c’est plutôt l’inverse. L’envie , la sensation du voyage, les vibrations positives mais perturbées, hélas, par une énième grève des transports, qui pourrait gâcher, anéantir. Ne pas partir. Quelle idée horrible.

Au matin du 07, une notification rassurante. Notre train vers Paris est maintenu.

Nuit d’hôtel dans la grisaille parisienne, tout proche de l’aéroport d’Orly. Petite bruine, 6 degrés, nous entrons dans l’hiver.

Un repas de morue dans un resto portugais nous remet en accord avec le voyage. Découverte d’un vin rouge de l’ Alentejo et les papilles fournissent au cerveau ce qu’il faut d’apaisant. Le vin est un médicament. Parlez en à votre médecin et si il n’est pas d’accord, changez de médecin !!!

Décollage prévu 11h20 le jeudi 08 décembre.

Les bagages ont du mal à rentrer dans la soute. Voilà ce qu’annonce le commandant de bord ???

Un peu de retard, rien de bien méchant quand on part pour une aventure de plus de deux mois.

08h30 de vol sans problème et nous voici à Pointe à Pitre où l’ami Sébastien nous accueille, après une scène d’embouteillage typiquement antillaise, où le klaxon côtoie les enguelades en créole.

Nous sommes dans l’ambiance !!!

Si vous avez lu l’article de présentation du voyage, vous savez que nous commençons par l’archipel des Saintes.

Sébastien nous emmène donc jusqu’à Trois Rivières (au Sud de la Basse Terre) afin que prenions le bateau à 09h le lendemain, direction Terre de Bas.

Terre de Haut, sa voisine, est très touristique donc nous avons privilégié le calme. 50 mn de traversée, sur une mer calme et nous voilà sur cet îlot volcanique d’à peine 7 km2 pour 300 habitants, où nous allons passer 5 jours.

Il y a un embarcadère et deux villages. Dans chacun d’eux, deux épiceries, une boulangerie, un bureau de poste avec distributeur de billets, trois plages et des vues splendides si l’on se donne la peine de grimper.

A part ça, des chèvres, des coqs, beaucoup de coqs. Pas besoin de réveil matin.

Le cycle solaire est fixe : 06h / 18h.

Nous logeons en hauteur et les nuits sont fraîches. 17 degrés au matin alors qu’il fait déjà 23 au bord de l’eau. Ensuite, tout le monde est à 29 degrés.

L’eau de mer est à 24 donc on y pénètre sans aucune hésitation.

Voilà le décor planté de cette première étape .

Vous verrez à travers les vidéos nous avons eu la chance de croiser des bancs de poissons et une tortue.













Rendez-vous le week-end prochain pour la suite du voyage à Marie Galante.

mardi 6 décembre 2022

 06 décembre 2022.

Salut à  toutes et tous,

Quand je vois la date du dernier article posté sur le blog, j'en ai des frissons.

Deux ans sans destination  lointaine, ce fut long, car oui, voyager chez l'habitant qui nous fait découvrir son pays, ses coutumes, son quotidien, ça devient une drogue. Donc nous sommes en manque !!!

L'adrénaline est déjà présente lors de la préparation du périple puis monte en puissance à l'approche du départ. 

Voici l'itinéraire que nous avons choisi pour cet hiver:


Départ de Paris le 08 décembre vers midi, atterrissage à Ponte à Pitre Guadeloupe vers 15h heure locale.

Le décalage horaire en cette période est de 5 heures.

Accueil à l'aéroport par l'ami Bif, un dunkerquois exilé, qui nous emmènera à Trois Rivières (au Sud de la Basse Terre) où nous passerons 1 nuit avant de prendre le bateau pour Terre de bas dans l'archipel des Saintes, après 45mn de traversée.

Nous y resterons 5 jours pour reprendre le bateau direction Marie Galante que nous visiterons durant 2 semaines.

Le 30 décembre retour sur les flots vers Pointe à Pitre (1h de traversée) et location chez l'habitant au Lamentin, au Nord de la Basse Terre, pour une découverte des deux Terres Durant presque 1 mois.

Le 27 janvier 2023, envol de la Guadeloupe pour la Martinique.


Croisière de 10 jours au départ de Sainte Anne (Sud Martinique) sur un catamaran de 19 mètres.

Nous descendrons jusqu'aux Grenadines et retour, pendant 10 jours.


Voilà le résumé de ce voyage dont nous attendons beaucoup, comme chaque fois.

N'hésitez pas à commenter et poser des questions ou même de partager le lien du blog.

Nous déposerons un maximum de photos ou vidéos pour que vous en profitiez vous aussi (cliquez sur les photos pour les agrandir)

Rendez-vous l'année prochaine.

Bises à vous toutes et tous.

Catherine et Philippe