dimanche 31 mars 2024

 Vendredi 29 mars

Depuis hier, nous sommes dans le parc National Kruger. 20000 kilomètres carrés, 350 kilomètres de long pour 60 de  large, c’est la plus grande réserve  animalière d’Afrique du Sud. Nous sommes dans la partie centrale, dans une réserve privée et les animaux tels qu’antilopes, phacochères et zèbres viennent autour de la maison et même boire  dans la petite piscine. Il y a également quelques oiseaux.

Le parc est  réputé pour ses « Big Five », entendez  par là: Éléphant, rhinocéros, buffle, lion et léopard, que nous espérons observer lors de notre prochaine étape.

Vers 17h, après la  chaleur, on décide de marcher dans la brousse, sur des chemins qu’empruntent voitures spécial  safari, vélos et piétons. Quelle surprise lorsque sur le retour, les passagers d’une voiture safari nous invitent voire incitent à grimper car  il y a un léopard, là à 30 mètres. Frayeur tout d’abord puis plaisir réel car le léopard est le moins facile à observer parmi les « Big Five ». Et nous le rencontrons dès le premier jour ! La chance est avec nous.




Renseignements pris auprès d’un gardien du parc, ne courons pas de  danger dans la mesure où l’animal est solitaire, qu’il évite les humains et qu’il a  ce qu’il faut autour de lui pour le casse Croûte : gazelle, phacochère entre  autres. Mais bon, ça  reste un animal sauvage et  que nous empiétons (ça confirme que nous étions à pied. Ah ah !!!) sur son territoire ; donc …














Samedi 30 mars,

En dehors du  parc, il y a trois endroits importants à visiter dans la zone. Le Blyde river canyon, les bourke’s holes et les three rondavels. Paysage à couper le souffle car l’ensemble forme le troisième plus grand canyon au  monde après  celui du Colorado et le Fisch river canyon que  visiterons le mois prochain en Namibie.
C’est vertigineux, on a du mal  à embrasser le  tout car  l’œil veut se poser partout à la fois  et à certains endroits précis en  même temps.














Nous allons être en contact avec toutes sortes d’animaux durant notre dernière semaine en  Afrique du Sud mais côté paysages, le pays vaut vraiment le détour de part la diversité des ambiances proposées et malgré cette ségrégation qui  demeure, en dépit de tous  efforts d’un Nelson Mandela. Les afrikans, colons blancs de souche néerlandaise et/ou britannique craignent les élections générales de fin mai prochain car un  candidat extrémiste noir avance dans les sondages avec des idées  plus proches des guerres  tribales que de la démocratie.
L’Afrique du  Sud n’est plus le pays le plus riche du continent africain. Les salaires sont bas, il n’y a pas de travail pour tout le monde, la pauvreté gagne toujours plus de terrain. La modernité, la technologie avant tout qui  laisse l’humain sur le bord de la route.
J’appelle cela la Calamité !
Mais ce  n’est que mon avis……



jeudi 28 mars 2024

 Mardi 26mars,

Petit passage en Afrique du Sud, chez Hilary et Chris. Nous accumulons les  kilomètres, aussi nous apprécions ce  genre de pause au milieu de nulle part, entourés de Nature brute, loin des bruits de la ville. Un serpent passe tranquille sur cette piste rocailleuse. Il est jaune  et noir. Nos hôtes  ont un livre sur  les rampants d’Afrique mais difficile de l’identifier formellement. Dangereux ou pas, je l’ai trouvé beau dans sa tenue contrastée et criarde.

La route vers le Swaziland nous réserve quelques surprises avec  Google Maps qui finalement cherche au plus court en nous imposant presque 2 heures de piste dont nous nous serions bien passé !

Swaziland, la moitié de  la Belgique en superficie. Nous arrivons sous la pluie. C’est gris et moche comme partout dans le monde !

Le  lendemain pareil même chose ! On lit, on se fait un  film que j’ai emporté sur clé USB. Oppenheimer. 3 heures de  cinéma sur cet homme, physicien inventeur de  la bombe atomique. Je n’ai pas vu le temps passé, ce qui est bon signe pour digérer l’histoire de ce personnage très controversé à l’époque et  qui a eu  bien du mal  à assumer sa fonction de scientifique face aux politiques et militaires qui  sortaient de la seconde guerre mondiale et étaient déjà en conflit avec les japonais pour le contrôle de  l’océan Pacifique (pacifique que ça finalement non ???)

Mardi 26, ça s’éclaircit ! On est  surpris par l’atmosphère changeante. Ça sent différemment. Oiseaux et  insectes chantent autrement. Une tripotée de petits singes passent devant la maison où  nous logeons. Le soleil, sa lumière, sa chaleur et  voilà que  tout change !

Nous sommes remontés bien  Nord et la région subtropicale que nous abordons est caractéristique puisqu’en Afrique Sud, proche de l’océan, le climat a, comme  chez nous, 4 saisons. Ici  l’humidité est plus intense. Il n’y  que 2 saisons, la pluvieuse et la sèche. Nous sommes à la limite des deux et  il  nous faut espérer que la saison sèche s’impose afin que lors de nos 3 prochaines étapes nous puissions profiter des animaux sauvages qui, en saison des  pluies n’ont aucune raison de  chercher les points d’eau qui  permettent de les observer.







Randonnée d’une heure trente dans un parc national où nous marchons parmi les zèbres, antilopes, gnous et phacochères, sans que ni  les uns  ou  autres  se sentent gênés  par leur simple présence. Pas  de crainte, entente cordiale qui peut faire réfléchir sur notre façon de communiquer , nous humains ! Je vous avoue que je  n’ai pas encore croisé un zèbre , un gnou  ou  tout autre animal du coin avec un téléphone portable; mais bon, un jour peut être, sait on jamais !!!

Avant cette randonnée, nous avons visité un  centre d’artisanat local très intéressant et original où j’ai pu filmer le  travail de  ces  gens qui  ébauchent, rognent dans le bois, au couteau en finissant en douceur au papier de verre pour donner tout un sens à ce  travail manuel non répétitif de l’art primaire mais pas spécifiquement naïf ! Merci messieurs d’avoir accepté la présence de la caméra qui aide quelque  part à la compréhension de votre quotidien auprès de ceux qui ne savent pas comment vous vivez et que j’ignorais jusqu’à présent..





Mercredi 27 mars,

Rando  dans la Malolotja reserve, où les animaux du même type qu’hier mais  plus nombreux, nous accompagnent. Au bout du  chemin, vue sur une cascade mais la randonnée est costaud. Huit  kilomètres de piste en voiture puis 5 kilomètres entre 12OO et 1500 mètres très pentus. Nous étions seuls sur ce  sentier et la beauté du paysage nous a une nouvelle fois emporté juste avec un  sourire de plaisir !











Demain matin,en route vers Hoedspruit pour au moins 5 heures de route et le premier contact avec le parc Kruger !

vendredi 22 mars 2024

 Lundi 18 mars 

Bon anniversaire à ma petite maman qui a aujourd’hui 89 printemps. Bon pied c’est pas sûr mais bon  œil c’est certain !

Nous sommes donc entrés  au Lesotho avant hier, sans problème particulier ou de longue attente à la frontière. Par contre , la route pour y  arriver était défoncée de nids  de poules que  l’on peut qualifié, sans exagérer, de nids  de dindons.

Une nuit à Maseru, la capitale  qui  ressemble plus à un énorme village qu’à  une métropole mais cette enclave dans l’Afrique du Sud n’est pas plus grande que la Belgique  pour seulement 2 millions d’habitants. Nous sommes en Afrique, la vraie, l’authentique !


Sortis de cette ville, on  attaque la montagne. C’est rude, genre  steppe mongole avec juste quelques arbres de temps en temps.
Ici, on se déplace à pied mais surtout à cheval et on s’aide de mulets pour transporter des victuailles ou du matériel jusqu’au  village où l’on réside et ce  sont des heures de déplacement dans des paysages d’une beauté incroyable et  d’une dureté  sans nom. On a croisé ces gens, à cheval, à pied ou à dos d’âne et qui nous font signe et  avec un sourire, pour la plupart, alors que nous marchons 3 heures dans ces mêmes paysages, pour  admirer une  splendide cascade de 200 mètres, qu’eux ne regardent même plus. Et  pourtant, quand vous marchez sur les chemins à mules de cette steppe jaune pâle cramée et  que surgit une énorme crevasse, gorge abyssale où cette eau de montagne a trouvé l’endroit pour sauter dans le vide, vous restez baba  devant le spectacle de la nature, tableau  vivant d’un sculpteur inconnu mais génial !
Nous sommes comme eux, nous avons tous de belles choses à voir tout près de chez nous, mais l’habitude fait que l’on oublie, que l’on n’y  pense même plus.






La modernité a également son chemin jusqu’ici  car les téléphones portables ne sont pas rares. Le paradoxe est saisissant dans ce  bout d’Afrique perdue mais c’est ainsi mais nous découvrons surtout moins de misère qu’en Afrique du Sud. Pour preuve, en ce mardi 19 mars, dans l’après midi, on  se prépare pour une sortie à cheval dans la montagne. Catherine abandonne par peur du bidet et je continue avec un jeune  guide  qui m’emmène durant plus de 2 heures dans cette steppe que j’ai déjà présenté.
Je ne suis jamais monté sur un cheval ! Mon  guide me montre les  gestes primaires à adopter et le début s’avère assez sympa. Je lui avait  demandé, si possible, de me conduire vers des gens afin de mieux comprendre leur quotidien. Il a bien assimilé ma demande et mon « rendez-vous en  terre inconnue » commence !




Nous abordons une dame de 85 ans  qui est occupée à préparer le  pain pour ses 3 petits enfants, dans une espèce de  four en plein air couvert de tôle  ondulée. Tout se  fait au feu de bois bien sûr ! Le guide m’explique que la solidarité est encore présente et  nécessaire dans ce  pays mais que la modernité ou calamité du chacun pour soi  prend doucement le dessus. Comme chez nous !
Je  pose des questions que mon guide traduit et je constate immédiatement la sincérité des  réponses qui n’ont eu besoin que de quelques dixièmes de secondes en réflexion. Demander à des enfants de 7 à 10 ans si ils sont heureux et voir de suite leur sourire, sans un mot utile à justification.
Ma journée est belle ! Nul besoin de les photographier ou filmer, leur témoignage suffit à mon bonheur.



Idem  pour ces 3 dames qui glanent  des épis de seigle pour la solidarité communautaire et à qui je pose la même question pour finalement avoir les mêmes sourires  voire  rires entendus.

J’ai pris une leçon, une fois n’est pas coutume, d’humilité et  simplicité qui  font aimer la vie et la façon que  j’ai de  vouloir partager !










Pour nous situer, nous sommes pratiquement au milieu du pays; à Semonkong, pour les curieux qui veulent voir sur une carte du Lesotho.
L’avant  dernier soir, nous voyons arriver un camion ou plutôt un appartement  sur roue, un morceau !
J’entends parler français donc la curiosité l’emporte et nous faisons connaissance de Dorothée, Guillaume, Gustave et Edgard. Un couple, deux enfants qui ont pris la route avec leur engin, après avoir tout abandonné il y a 2 ans et demi et l’Afrique est leur logement mouvant  depuis ce temps. On partage, on échange avec suffisamment de temps (jamais assez de temps pour raconter ses expériences de voyage) et puis nous reprenons la route pour rejoindre à nouveau l’Afrique du Sud.
Nous restons toutefois proche de la frontière du Lesotho qui laisse des traces dans la mémoire et les paysages qui  nous entourent non rien à envier aux décors de western du Colorado américain..
Traverser un village ou une terre africaine est un plaisir de vie, d’odeurs, de couleurs accompagnées de sourires et de petits signe de main adorables. Pourvu que ça  dure !!!






Demain, samedi 23 mars, nous reprenons la route vers le Nord direction le Swaziland ou Eswatini en langue locale. À très bientôt donc pour la  suite du voyage !

samedi 16 mars 2024

 Après les  manchots,petite balade en bateau depuis Hout Bay à 40 mn de route de Simon’s Town. On vogue autour de quelques îlots où s’entassent des centaines de phoques qui plongent puis remontent sur les rochers pour une sieste au soleil et comme ça toute la journée ; ça doit être épuisant une vie de phoque. Et puis manger du poisson à chaque repas ce doit être lassant à force.

La route de la corniche (Chapman’s peak) est une petite merveille avec des vues plongeantes voire vertigineuses sur un Atlantique agité.












Au retour, nous comptions sur un bain dans une petite baie découverte au hasard, où les rochers font penser aux  Seychelles, mais le vent de sud est est monté tout en refroidissant flots et air de la côte.



Le lendemain fut un jour particulier pour moi. J’ai en effet passer  plusieurs fois au large de ce cap de Bonne Espérance, lorsque je naviguais au long cours. Je découvre l’envers du décor dans un panorama de falaises déchiquetées presque insoupçonnables depuis le large, à travers une randonnée plutôt sévère de deux heures, sur un sentier bordant cette extrémité sud de l’Afrique. Frissonnant !!!
Je ramasse un petit caillou, comme je le fais chaque fois que je passe dans un endroit marquant.









Vendredi 15 mars,
Il est  temps de quitter la région de Capetoxn  pour rejoindre, en un vol de deux heures, Johannesburg avec une nuit d’hôtel avant de reprendre la route plein Sud vers le Lesotho. Une autre histoire commence !