dimanche 26 janvier 2020

27 janvier 2020,
Le moment est venu de finaliser ce voyage de 2 mois et demi.
Qu’est ce qui nous a marqué durant toutes ces étapes ?
Au départ on est perturbé par ces longues routes toutes droites qui n’en finissent jamais!
Et ouïs ces kangourous, nombreux, écrasés ou frappés par un camion, une voiture, la nuit.
Certains fraîchement touchés, encore entiers et d’autres aplatis mais encore intéressants pour les charognards. Et des squelettes.......
Pendant le premier mois, entre Perth et Exmouth, aller et retour, les paysages routiers changent peu. Le bush, aride, brutal, violent, plombé par des températures avoisinant les 50°. La végétation est courte, comme suppliante, sous ce soleil brûlant.
Et puis soudain, une dune blanche à faire pâlir celle du Pyla, plantée là, au milieu de nulle part!
Du bitume à perte de vue.
La montée sur Exmouth fut rapide pour essayer d’éviter les grosses chaleurs, mais nous les avons subi tout de même, avant de redescendre tranquillement pour profiter d’endroits merveilleux comme le Cape Range National Park, où les nuits étoilées, très loin des premières habitations, nous invitent à se laisser porter par le bruit de l’océan Indien tout proche, là, juste derrière la dune.
Les émeus, les cacatoès blancs ou gris à tête rouge, les petits perroquets vert et bleu.
Les plongées seulement avec masque et tuba pour être entourés de beaux poissons, coraux ou tortues.
Corail bay, Shark bay, la journée en 4X4 au François Peron NP.
Le requin tigre qui attaque une tortue qui réussit finalement à se réfugier dans le lagon où l’eau chaude et limpide nous caresse la peau.
Coronation beach, juste au nord de Geraldton et ses kitesurfers dans le soleil couchant.
Kalbarri, ses falaises, ses gorges dans la Murchison river.
Le lac rose, Green head et la découverte, par hasard, de Dynamite bay, petit bijou isolé dans un écrin presque fermé.
Le Yanchep NP et la rencontre avec les koalas; qui a échappé de peu de peu à l’incendie qui nous a bloqué quelques jours à Cervantès, le temps d’admirer les monolithes du Pinnacles desert.

Et puis le changement, après un mois; l’apaisement, le plaisir même de parcourir plus de 7500 kilomètres.
Le changement de décor, les grandes forêts d’eucalyptus du Sud. Le sable plus que blanc du Cape Le Grand NP à Esperance.
Les petites villes au style très british comme Albany, Denmark ou Augusta.
Le très très venteux Cap Leeuwin, les vins de Margaret River.
La nuit en free camping à Eagle bay et enfin le retour à Perth, la fin de ce bien beau périple.
Mais les images vont revenir bientôt, je le sais, après la digestion. Les sourires à l’évocation de certains moments, de couleurs ou encore d’odeurs.
Puis le temps de mettre tout cela en images montées pour les enfants de l’école et graver ces souvenirs indélébiles d’un pays continent qui me souffle déjà à l’oreille: « il faudra revenir, pour voir autre chose, continuer........... »
Merci à toute celles et tous ceux qui nous ont suivi.
Fifi et Catherine
La grande ville de l’Ouest australien est Perth.
Nous terminons notre voyage là  où nous l’avons commencé.
Belle surprise pour moi qui ne suis pas un réel fan delà ville.
La cité est très aérée, moderne, pleine d’espaces verts. C’est agréable de se balader à travers cette verdure parsemée d’immeubles vitrés. Les boutiques sont comme partout dans le monde, attirantes, musicales ? Catherine est aux anges, ce sont les soldes d’été !!!
Quelques immeubles anciens et églises anglicanes restées dans leur jus font, non pas tâche, mais minuscules aux côtés de de ces buildings commerciaux du centre ville.
Je voulais découvrir et vous montrer aussi un aspect de l’Australie qui est proche de nous, ou de ce que nous sommes devenus, nous qui avons une histoire tellement plus ancienne et donc plus riche.
Mais c’est très interessant de voir un pays qui s’est développé différemment avec une histoire plus jeune.
Je ne pourrai certainement pas résumer ce que j’ai compris d’une mentalité, dans l’approche du travail par exemple, mais j’ai appris.
L’australien est sympathique dans l’ensemble, poli et serviable. Méfiant au départ, curieux courtoisement et ça s’arrête là.
C’est ainsi, mais peut-être que nous n’avons pas suffisamment été vers eux pour susciter de leur part, une curiosité plus importante.










Aujourd’hui 26 janvier, c’est la fête  nationale. Nous allons passé un moment sur les bords de la Swan River. Lumières de couchant en reflets sur les buildings et un superbe feu d’artifice pour clôturer la journée.


mardi 21 janvier 2020

17 janvier 2020,
Voilà, nous entamons les deux dernières semaines du voyage.
Nous retrouvons l’océan Indien pour remonter vers le Nord et Perth, notre point de départ et d’arrivée en Australie.
Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. La météo est capricieuse. Un jour grand soleil, peu de vent 32°, le lendemain soleil, vent 24° et le jour suivant nuages, bruine, grand vent 20°.
On se baigne, courageux que nous sommes, pas longtemps mais appréciant le côté vivifiant de la chose. D’ailleurs, après, on a chaud !
Nous sommes du côté de Margaret River, région viticole importante où les Cabernet, Merlot et Shiraz ( Syrah chez nous) font des vins rouges bien sympathiques.
Le vent fort venu du large fait le bonheur des surfeurs, planchistes et kitesurfers.
Des panneaux explicatifs, à l’entrée des plages, préviennent des dangers et entre autres, de la présence possible de requins. Extrêmement rassurant, mais cela n’empêche pas les gens de se baigner en toute quiétude.
Nous avons appris, en effet, qu’il ne fallait pas faire une phobie systématique, mais qu’il est important de respecter certaines règles.
Par exemple, lorsque l’eau est trouble, trop remuée, le requin s’approche plus facilement des côtes (d’où l’expression: nager en eaux troubles???)
De toute façon je ne crains rien car à chaque fois que j’en croise un, il ne me regarde même pas et ne répond jamais à mon « Bonjour ». D’une impolitesse ces bestioles.
Catherine hurle dans le mégaphone pour qu’ils s’éloignent. Ils ont peur et fuient.......
Ce mégaphone sert effectivement à alerter les surfeurs en cas de présence de requins !






Nous passons ensuite, les 19, 20 et 21 janvier en free camping. Il y a un moment que nous n’avions pas pratiqué cet exercice, pas toujours facile. J’ai déjà expliqué, dans un autre article, la saleté et le manque de savoir vivre de certains qui ont obligé les autorités locales à prendre la mesure d’interdiction du « free camping ».
Cependant, j’en ai parlé également, il est compliqué de trouver une place dans un camping car nous sommes en période de grandes vacances scolaires d’été.
Le principe est d’être entièrement autonome en eau et électricité et de trouver ds endroits, même interdits, ou il faut se faire discret. On peut alors profiter, une fois la nuit tombée et que les cacatoès criards se soient tus, du bruit des vagues et plonger la tête dans le beau ciel étoilé de l’hémisphère Sud.
Ce fut le cas à Eagle bay, un peu au Nord de Dunsborough.
A Busselton, ce fut un parking goudronné en bord de mer, près de toilettes et douche publiques propres.
A Bunbury, le parking en front de mer est très bruyant en journée. Le vent s’es remis à souffler fort depuis Busselton que nous avons quitté après avoir arpenté la seconde plus longue jetée au monde (1840 mètres). Elle s’avance droit vers l’horizon et servait de quai aux barreaux de commerce, à voiles et à vapeur de la fin du 19 ème siècle. Elle a tenu son rôle avec fierté jusqu’en 1978 où un cyclone l’a en partie détruite.
Le gouvernement de l’époque voulut la démanteler complètement, mais c’était sans compter sur les habitants soucieux de défendre un bâtiment historique et un travail utile à la région. Ils défendirent la reconstruction via une association.
La jetée est réouverte au public depuis 2011 mais les bateaux ne viennent plus car la modernité a joué son rôle et ils sont accueillis maintenant 50 kilomètres plus au Nord, dans le port de Bunbury.
Durant son activité commerciale les navires déchargeaient les marchandises sur la jetée et étaient acheminées sur la terre ferme à l’aide d’un petit train à vapeur dont la locomotive est exposée à l’office de tourisme.
Une bien belle histoire pour ce monument local !
Autre symbole que l’on rencontre le long des interminables routes de la côte Ouest, les arbres peints en bleu. Ceci est fait pour rappeler les dégâts de la déforestation dans le monde.
Même la mouette locale enrage des ses cris perçants face à ce désastre !!!
Un phare ne se laissant pas dominer par une vulgaire plante, un pêcheur dans le couchant espérant son dîner et ainsi s’achève une journée ébouriffante et iodée !!!


mercredi 15 janvier 2020

15 janvier 2020,

Escale courte mais ô combien mythique pour un marin, à Augusta.
C’est ici en effet que se trouve la frontière invisible entre l’océan Indien et l’océan Austral.
Le cap Leeuwin et son phare de pierre blanche que tous le tour du mondistes à la voile ont dépassé un jour.
Pas aussi grandiose et effrayant que le cap Horn mais quand ça souffle, ça envoie du lourd !
Comme l’annonce la plaque cuivrée de la table d’orientation, nous ne sommes qu’à 5400 kilomètres du pôle sud (et non pas des côtes de l’Antarctique !!!)
Bon, ça fait tout de même un petit bout de chemin mais j’ai comme cru apercevoir un ours blanc dans mes jumelles (Ah ah !!!)
On retrouve la côte sauvage et ce vent, ce vent ..........
Une chose est sûre, on ne sent pas le moisi !!!!!





mardi 14 janvier 2020

Après Walpole où nous étions entre forêts, lagune et mer, nous voici à Pemberton, plus à l’intérieur des terres.
La randonnée dans les parcs nationaux(NP) nous ayant bien emballé, on s’attaque aujourd’hui au Warren NP.
Moins escarpées que les randos pratiquées jusqu'à présent, nous avons tout de même respirer l’eucalyptus pendant 4 heures. En deux parties. 2 h 30 le matin pour atteindre par une boucle, la rivière Warren et 1 h 30 l’après midi pour admirer (le mot est juste) un curieux karri de 65m, dans lequel ont été aménagées trois plateformes, à 15, 30 et 65 mètres.
Ces plateformes sont accessibles par des espèces de marches qui ne sont ni plus ni moins que de gros fers à béton plantés dans le tronc !
Un grillage entoure toute la montée en spirale (comme un escalier en colimaçon)jusqu’aux différentes plateformes!
Impressionnant et bien peu rassurant !
Nous sommes six personnes à ce moment, autour de l’eucalyptus bicentenaire (excusez du peu !!!) mais personne n’ose s’aventurer dans l’ascension !
J’ai essayé de vous décrire au mieux cet endroit car je n’avais pas l’appareil photo.
Le lendemain, randonnée suite.
Nous partons depuis le camping pour une bonne heure de marche en forêt. Nous ressentons tous les deux des douleurs à un genou. Conséquence des marches longues d’hier agrémentées d’un soupçon d’âge mûr (pour ne pas dire autre chose !) et voilà !!!
Cela ne nous empêche pas, l’après midi, de faire une nouvelle heure de marche autour d’un joli lac.
C’est l’occasion d’un premier bain en eau douce, dans ce pays qui n’en finit pas de nous offrir de belles surprises de douceur, comme cette fin de journée.
Reflets dans l’eau, troncs effondrés formant des figurines bizarres ou s’élançant vers le zénith.
Le décor a encore changé !






vendredi 10 janvier 2020

8 janvier,
Arrivée à Walpole vers midi, après un dernier bain dans les eaux calmes de « Greens pool ».

Décor nouveau et changeant. Nous avons l’impression d’être au bord d’un  lac, alors que c’est un bras de mer (inlet en english!) intérieur (qui vient de l’extérieur !!)qui fait environ 5 kilomètres sur 5.
Une lagune toute calme où les australiens s’adonnent au kayak et à la pêche.
Environnement bucolique !
Nous explorons l’intérieur des terres pour randonner sur le Mount Frankland, à environ 35 kilomètres au nord de Walpole, dont 15 kilomètres de piste de terre rouge, genre tôle ondulée, qui fait vibrer le camion de partout et couvre l’extérieur comme l’intérieur ( alors que tout est fermé !!!) d’une fine couche de poussière rouge/orange qui exaspère Catherine.
La température est idéale pour randonner, autour de 22°, dans ces karris (eucalyptus) immenses cherchant à respirer la lumière quelques 45 m plus haut!
Au sommet,une cabane où quelqu’un veille 24h sur 24, durant les mois très secs de l’été australe, afin de donner l’alerte en cas de fumée, donc de feu probable.
Le panorama est superbe et on a l’impression d’être très haut, alors que nous ne sommes qu’à 500 mètres d’altitude.
Dire que ça sent l’eucalyptus ? oui c’est évident, les narines puis les poumons s’emplissent de ce nectar qui n’est pas sans rappeler la résine de pin.
le lendemain nous visitions la Valérie des géants.
Ni monstre ou créature extraordinaire en cet endroit, toujours important pour les aborigènes Noongar.
Le site présente différents karris  (eucalyptus) qui en moyenne culminent aux environs de 40m.
Certains peuvent atteindre 75m !
Ces géants sont toutefois sensibles car leurs racines restent proche de la surface.
Ils sont donc, ainsi fragilisés en période de pluie continue et de grands vents.
Les responsables de ce parc national ont eu la merveilleuse idée de placer un ensemble de passerelles qui permettent, sur 600m, de se balader à hauteur de la canopée. Génial !!!
Ces géants aux pieds si fragiles sont creusés parfois en leur base, donnant un aspect monstrueux sur ce parcours nommé: Le chemin de l ‘ancien empire.
très poétique n’est-ce pas ?










mardi 7 janvier 2020

7 janvier 2020,

50 kilomètres séparent Albany de Denmark.
Non, nous ne sommes pas passés de l’Albanie au Danemark et il y a bien plus de 50 kilomètres entre ces deux pays. Voyons réfléchissez  un peu !!!
Rigolo tout de même cette proximité de deux villes portant un nom de pays.
petite étape donc dans cette bourgade mignonne où commence la région viticole du sud ouest de l’Australie.
mais ce sont les piscines naturelles de Greens pool et d’Elephant rock qui nous interpellent en premier lieu.
On est dans le sauvage une fois de plus, avec cette beauté qui frappe l’œil et le cœur à en donner des frissons. Mais quelques détails changent: la couleur du sable et de la roche, la verdure, le ciel.
Ici, des roches ont fait barrière à l’océan pour former des retenues d’eau où elle est toujours aussi fraîche et limpide, mais plus calme, proche du lagon.