lundi 19 décembre 2022

 Jeudi 15 décembre 2022,

Nous quittons Terre de Bas au matin, avec des souvenirs ancrés de nature et d’humains.

10 minutes de bateau navette suffisent pour atteindre Terre de Haut, que nous avons boudé, pour la tranquillité. Aucun regret puisque le flux touristique de deux paquebots géants nous plongent dans le bruit et les odeurs d’échappement durant quelques heures. Mais nous avons tout de même profité de la table d’un resto les pieds dans l’eau, où le poisson fut  décliné cru et cuit sous des saveurs douces et subtilement épicées.

C’est donc l’estomac empli  mais léger que nous avons quitté les Saintes pour une traversée d’une  petite heure, cap sur Marie Galante.

Surnommée la galette, elle n’est pas si  plate que ça et ses  rondeurs s’expriment principalement dans la ruralité.

Notre logement est simple mais fonctionnel et la mer n’est pas bien loin.

Pas de traces bretonnes ou normandes chez les habitants, qui ont le faciès des esclaves africains d’avant le 19 ème siècle. Pour rappel, abolition de l’esclavage en 1848.

Dès  le premier jour, nous allons à la recherche des pêcheurs qui vendent sur les quais au petit matin. Le vivaneau  est roi dans ces eaux caraïbe. Rose rouge, il fait penser au rouget d nos côtes. La chair est ferme et nous le cuisinons en papillote de feuilles de bananier. Nous sommes sur le port de Grand-Bourg et un peu plus tard en matinée, c’est à Capesterre, un peu plus dans l’Est, que nous trouvons un pêcheur occupé à nettoyer d’étranges poissons pleins d’aiguilles  dorsales et latérales peu engageantes. Ce sont des poissons lions, réputés comme prédateurs, pouvant faire beaucoup de dégâts parmi leurs congénères. Nous avions vu un reportage à la télévision sur ce poisson qui offre, paraît il, une chair  délicate. Je confirme, nous ne sommes pas  loin, en texture et en goût, du turbot. Rien que ça …..

Les paysages nous plongent ou replongent dans une réalité tropicale. Couleurs de l’eau, soleil jouant avec les nuages au couchant, dans une atmosphère  parfumée typique de ces  régions.

Je reviens sur les  gens car il y avait un contact simple et souriant d’office dans l’archipel  des Saintes. A Marie  Galante, on retrouve la mentalité antillaise, méfiante, mais prête à s’ouvrir, dès que l’on fait l’effort d’aller vers eux, juste avec un sourire et et une petite pointe d’humour dans les premiers mots. Un régal, qui confirme bien qu’il ne  faut pas grand chose pour que la communication entre êtres humains puisse être universelle.

Les voyages continuent de me former et de me faire grandir. Pourvu que je sois, longtemps encore, un enfant prêt à apprendre chaque jour.

Noël approche et j’ai déjà mon cadeau. Bienvenue à Marie Galante.


















2 commentaires:

  1. Comme c’est beau !
    Fais nous de belles images.

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  2. regarder vos photos en degustant un rhum arrangé, c'est parfait ...

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