vendredi 22 novembre 2019

Aéroport de Perth West Australia dimanche 17/11 00h3O.
La température est douce dans cette première nuit australienne. Pourtant Catherine est en sueur. Pas de nez qui coule, pas de fièvre mais une grosse trouille.
Elle sait, je l’ai prévenue, que la douane de ce pays est intransigeante et intraitable. Nous n’avons droit, à nous deux (je ne fume toujours plus) qu’à 50 cigarettes. Nous en avons 120. Après un accueil souriant au guichet d’immigration (c’est assez rare pour être signalé), passage au bureau de douane. Catherine est blême.
Les deux personnes devant nous sont priées d’entrer au bureau de vérification. La préposée regarde nos formulaires, nous scrute de bas en haut et nous fait signe  de passer. Catherine n’a pas encore réalisé, je lui dis: « ça y est nous sommes dehors, ou plutôt à l’intérieur du pays ».
Elle se détend au point de dire: « j’aurais pu en prendre plus........ »
10 minutes de taxi plus loin, nous sommes devant l’hôtel où nous nous reposerons que quelques heures, juste le temps de se réparer un peu. L’avantage d’avoir fait escale à Singapour nous permet d’encaisser le décalage horaire en 48 h car nous sommes ici à la même heure, c’est-à-dire 7 heures de plus qu’en France.
Nous allons vers dix heures à l’agence de location afin de récupérer le camping-car.
Ce n’est pas celui qui était présenté sur les photos sur internet. Extérieurement si.
Mais à l’intérieur, surprise.
Toilettes et douche séparées, cuisine, grand frigo (pour un camping-car), salon mais pas de lit ???
Devant nos regards interrogatifs l’agent appuie sur un bouton et un lit se met à descendre du plafond.
Waouh.
Il nous explique, comme nous avons loué deus mois et demi, que nous avons droit au dernier modèle reçu et conçu pour 2.
Vérifications faites de tous les points importants avant le départ, nous prenons la route vers midi.
On n’oublie pas de conduire à gauche.
Il est vrai qu’après la Nouvelle Zélande et la Thaïlande il y a 4 ans, la Thaïlande du nord et le Sri Lanka 2 ans auparavant, la conduite à gauche n’a plus de secret pour nous. Il faut malgré tout un petit temps d’adaptation à chaque fois. Rien de pire que trop de confiance en soi.
Nous avions repéré, sur le net, un grand centre commercial pour faire les achats de première nécessité.
Bon, cette fois nous prenons vraiment la route. Le temps passe toujours trop vite donc nous nous contenterons de 25 kms aujourd’hui pour une étape à Lancelin.
J’ai au moins 4 applications sur le téléphone qui me permettent de choisir entre campings et parking avec toilettes et/ou douches. L’Australie est réputée pour avoir ce types d’endroit (toilettes publiques) bien entretenus.
Petite plage, beaucoup de vent, 21°, ce n ‘est qu’une étape.
Le lendemain, lundi 18 novembre, nous reprenons la route vers le nord. Nous changeons de chauffeur toutes les heures environ. Le vent est fort et sec. A chaque arrêt, des mouches par dizaines vous collent et essayent de pénétrer vos narines et vos oreilles. La réalité du bush australien nous saute dessus, sans prévenir, sans délicatesse. A nous à s’adapter; C’est agaçant mais j’aime déjà ce pays continent.
Plus de 400 kms aujourd’hui donc arrêt dans un camping au bord de mer à une cinquantaine de kilomètres au nord de Geraldton.
Personne à l’accueil qui ferme à 17h selon l’écriteau, on choisit un emplacement libre et nous verrons bien demain matin.
Petit déjeuner, on paie et en route.
Je sais que tout cela peut vous sembler un peu, non pas bâclé, mais vite torché. N’est-ce pas ?
En fait, comme je l’ai écris dans le mail de présentation du voyage, la première partie dépend beaucoup de la météo. Nous désirons monter vers le nord pour atteindre Exmouth et profiter de la petite barrière de corail. A cette saison, au delà du tropique du capricorne, il est possible de tomber sur des tempêtes tropicales voire des cyclones. Il nous faut donc suivre la météo au jour le jour durant ces quelques 1300 kms.
Vous comprenez mieux (j’espère) pourquoi nous ne nous attardons pas trop. Alors qu’en redescendant vers Perth, le train sera moins soutenu, afin de profiter de tous les endroits qui méritent une halte.
Mardi 19 novembre,
Nous avalons encore quelques centaines de kilomètres de bitume pour passer la nuit sur le parking du port d pêche de Carnavon. Nuit très venteuse, le camion bouge. On profite d’une poissonnerie toute proche pour acheter un « red snapper ». Beau poisson rouge entre daurade  et rouget. Il restera au frais jusqu’ Exmouth pour un barbecue.
Mercredi 20 novembre,
On reprend le serpent d’asphalte pour atteindre enfin notre but le plus Nord.
C’est lors de la pause déjeuner que nous découvrons un site où l’on observe des stromatolites. Ce sont des formations calcaires constituées de cyanobactéries, presque identiques à celles qui existaient il y a 3,5 milliards d’années et qui ont contribué (excusez du peu !!!!) à la formation par photosynthèse de l’atmosphère terrestre et donc à l’apparition de formes de vies plus complexes. Balaises quand même !!! (Devant Catherine sur la photo)
 Nous passons la nuit en camping sauvage près d’une belle plage complètement déserte, à plus de vingt kilomètres de la première habitation; Quelques oiseaux blancs criards se posent non loin de nous. Des cacatoès. C’est dans cette partie de l’Australie que l’on en voit ainsi que des émeus.
Puis-je vous dire que mon côté émotif s’émeut devant l’émeu mouvant ??? Ah ah!!!!
Bon comme on est dans la blague, je ne résiste pas .
Catherine me demande: « sais tu qui a inventé le camping-car ? »
« Bin oui, c’est John Camping er et Robert Car »
Elle se rend compte de la vanne et rit de bon cœur!




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