mardi 23 avril 2024

 9 avril

Johannesburg / Windhoek, 2 heures de vol.

En regardant par  hublot encore recouvert  gouttes  pluie, on voit ce  qui semble être du  désert. Pas forcément le  désert tel  qu’on l’imagine avec des dunes blondes. Non! Du désert sans rien mais avec  une  promesse de quelque chose que nous découvrirons depuis la  terre ferme.

Tout d’abord, prise en main du camping car 4x4. Explications détaillées, on sent le sérieux de  l’agence de  qui le prouve dès le lendemain alors que le véhicule présente une alarme sur le système ABS (blocage des freins). Réaction rapide  car nous avons 5 heures de route à faire en suivant. Prise en charge immédiate du loueur et nous pouvons partir rassurés.

Nous arrivons en fin  d’après midi à Keetmanshoop ( oui je sais, je vous taquine souvent avec  prononciation des noms de villes, j’adore !!!)

Camping en pleine brousse avec une particularité, une petite forêt, non pas d’arbres, mais de plantes géantes de la familles des aloès. Curieux et très photogénique dans une  belle lumière  du soir.

Surprise un peu  plus tard, après le coucher du soleil, pas de pollution lumineuse nous permettant d’admirer un tableau d’étoiles et une voie  lactée somptueuse comme  j’en ai rarement vu.








En reprenant la route ou  plutôt la piste le lendemain, je sais que  nous nous dirigeons vers le deuxième plus  canyon au monde. J’ai hâte de découvrir l’endroit mais le décor qui nous entoure pour l’atteindre est déjà prenant de cette solitude que  j’aime tant.

2 trois girafes, quelques oryx et autruches sont les partenaires mobiles de ce tableau figé de rocaille,à perte de vue. La piste est carrossable, nous permettant de frôler les 80 km/h.

Le camping est particulier, empli de références à l’ouest  américain et de carcasses de vieilles bagnoles.



12 avril 

15 kilomètres de  piste acceptable nous sépare du Fish River Canyon. L’état namibien qui a bien appris à gérer la manne touristique, nous ponctionne quelques dollars du pays afin d’obtenir le droit  de passage à l’intérieur du parc national.

On gare le « camion » juste avant le vide qui  nous attend quelques mètres  plus loin ;

Waouh, la claque !!!

Sourire grand format, gorge serrée, l’œil qui brille, cœur qui palpite, des souvenirs qui remontent à la surface . Oui, comme au glacier Perito Moreno en Argentine ou au désert de l’Atacama au Chili,même sensation de bonheur intense où la tête  tourne tellement car  tout  entre à l’intérieur de notre être comme  plénitude, un repos, le calme, une sensation rare !

Le vent est fort par  moments mais entre ces instants de rafales, j’arrive à faire voler le drone pour saisir cette beauté immobile qui a vaincu le temps.

Une piste plus  rude nous emmène plus loin  et  nous fait  profiter d’un autre point  vue  sur le canyon. Nous sommes peu  nombreux et c’est bien ainsi !








Il faut un véhicule adéquat et  une certaine volonté pour s’aventurer dans ce désert perdu au  plus profond du sud  de la Namibie mais quelle récompense au bout du chemin !

Mais avant d’arriver au  bout de ce chemin, il faut apprendre  à vivre avec la poussière. Elle est fine, si fine qu’on la retrouve partout, c’est  comme du talc.

Poussière, poussière, tu redeviendras poussière, oui bon un jour peut être, sûrement même, mais en  attendant, c’est le lot quotidien du  voyageur du désert. Franchement ? On s’habitue ou on est bien obligé de s’y habituer ; et puis il y a tellement à admirer autour de nous que l’on finit par oublier cette couche toute fine qui se dépose partout et qui nous fait éternuer  plus souvent !

Le lendemain, une bonne  heure de  piste pour aller à Ais Ais où il y a une source chaude. Bof ! Il fait  déjà assez chaud, des babouins agressifs lorgnent sur notre casse croûte, mais le paysage vaut le déplacement, tantôt  lunaire, rocailleux ou presque vert. Il y a du blanc, du gris, du noir, du beige, de l’ocre et ces teintes s’assombrissent ou s’éclaircissent à mesure que la journée avance et que change la lumière.


1 commentaire:

  1. edouard magnifiques ces canyons, bonne route et bon retour !

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