9 avril
Johannesburg / Windhoek, 2 heures de vol.
En regardant par hublot encore recouvert gouttes pluie, on voit ce qui semble être du désert. Pas forcément le désert tel qu’on l’imagine avec des dunes blondes. Non! Du désert sans rien mais avec une promesse de quelque chose que nous découvrirons depuis la terre ferme.
Tout d’abord, prise en main du camping car 4x4. Explications détaillées, on sent le sérieux de l’agence de qui le prouve dès le lendemain alors que le véhicule présente une alarme sur le système ABS (blocage des freins). Réaction rapide car nous avons 5 heures de route à faire en suivant. Prise en charge immédiate du loueur et nous pouvons partir rassurés.
Nous arrivons en fin d’après midi à Keetmanshoop ( oui je sais, je vous taquine souvent avec prononciation des noms de villes, j’adore !!!)
Camping en pleine brousse avec une particularité, une petite forêt, non pas d’arbres, mais de plantes géantes de la familles des aloès. Curieux et très photogénique dans une belle lumière du soir.
Surprise un peu plus tard, après le coucher du soleil, pas de pollution lumineuse nous permettant d’admirer un tableau d’étoiles et une voie lactée somptueuse comme j’en ai rarement vu.
En reprenant la route ou plutôt la piste le lendemain, je sais que nous nous dirigeons vers le deuxième plus canyon au monde. J’ai hâte de découvrir l’endroit mais le décor qui nous entoure pour l’atteindre est déjà prenant de cette solitude que j’aime tant.
2 trois girafes, quelques oryx et autruches sont les partenaires mobiles de ce tableau figé de rocaille,à perte de vue. La piste est carrossable, nous permettant de frôler les 80 km/h.
Le camping est particulier, empli de références à l’ouest américain et de carcasses de vieilles bagnoles.
12 avril
15 kilomètres de piste acceptable nous sépare du Fish River Canyon. L’état namibien qui a bien appris à gérer la manne touristique, nous ponctionne quelques dollars du pays afin d’obtenir le droit de passage à l’intérieur du parc national.
On gare le « camion » juste avant le vide qui nous attend quelques mètres plus loin ;
Waouh, la claque !!!
Sourire grand format, gorge serrée, l’œil qui brille, cœur qui palpite, des souvenirs qui remontent à la surface . Oui, comme au glacier Perito Moreno en Argentine ou au désert de l’Atacama au Chili,même sensation de bonheur intense où la tête tourne tellement car tout entre à l’intérieur de notre être comme plénitude, un repos, le calme, une sensation rare !
Le vent est fort par moments mais entre ces instants de rafales, j’arrive à faire voler le drone pour saisir cette beauté immobile qui a vaincu le temps.
Une piste plus rude nous emmène plus loin et nous fait profiter d’un autre point vue sur le canyon. Nous sommes peu nombreux et c’est bien ainsi !
Il faut un véhicule adéquat et une certaine volonté pour s’aventurer dans ce désert perdu au plus profond du sud de la Namibie mais quelle récompense au bout du chemin !
Mais avant d’arriver au bout de ce chemin, il faut apprendre à vivre avec la poussière. Elle est fine, si fine qu’on la retrouve partout, c’est comme du talc.
Poussière, poussière, tu redeviendras poussière, oui bon un jour peut être, sûrement même, mais en attendant, c’est le lot quotidien du voyageur du désert. Franchement ? On s’habitue ou on est bien obligé de s’y habituer ; et puis il y a tellement à admirer autour de nous que l’on finit par oublier cette couche toute fine qui se dépose partout et qui nous fait éternuer plus souvent !
Le lendemain, une bonne heure de piste pour aller à Ais Ais où il y a une source chaude. Bof ! Il fait déjà assez chaud, des babouins agressifs lorgnent sur notre casse croûte, mais le paysage vaut le déplacement, tantôt lunaire, rocailleux ou presque vert. Il y a du blanc, du gris, du noir, du beige, de l’ocre et ces teintes s’assombrissent ou s’éclaircissent à mesure que la journée avance et que change la lumière.
edouard magnifiques ces canyons, bonne route et bon retour !
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