*Catherine et Fifi en balade
dimanche 4 août 2024
lundi 6 mai 2024
Nous sommes entrés hier dans le parc d’Etosha après une escale courte dans un camping tenu par des belges flamands (pas roses hein !!!) peu acceuillants.
Quelques courses dans l’épicerie du coin où mendiants et fausses femmes de tribu Himba essaient de nous vendre quelques colifichets fabriqués on sait où.plein d’essence comme à chaque fois que la piste sera longue et en route pour Etosha. Nous y entrons par la porte la plus ouest pour une centaine de kilomètres jusqu’au premier stop. Horix, girafes,zèbres, gnous et au loin, trop loin, nos deux premiers rhinocéros, beau début !
Le premier stop avec un point d’eau réputé se révèle décevant et pourtant j’ai passé plusieurs heures à l’affût . La piste du lendemain sur 150 kilomètres se révèle plus riche en animaux et au bout de 100 kilomètres, la surprise tant attendue ; là juste de l’autre côté de la piste, 2 lions étendus à l’ombre d’un bosquet. Ils ont l’air repus de leur dernière chasse nocturne et se laissent filmer et photographier, l’air de dire: « fais ton cinéma et passes ton chemin je suis de bonne humeur !!!)
Ils ne se rendent compte, bien sûr, de l’importance d’une telle rencontre. Un lion à la télé, c’est beau, impressionnant ; mais en vrai, c’est indescriptible car l’émotion de la découverte soudaine et de la proximité en font un moment exceptionnel.
Au petit matin du lendemain, des girafes extrêmement méfiantes se pointent au bord de l’eau pour se désaltérer, écartant leurs grandes guiboles pour atteindre l’onde malgré ce cou aux multiples vertèbres, leur donnant une allure plutôt comique, accentué par leur reflet u miroir aquatique.
lundi 29 avril 2024
On reprend la route où plutôt la piste sur 300 kilomètres jusqu’à Walvis Bay où nous passons de 40 à 17 degrés ! Encore un contraste namibien, tout comme ces paysages une fois de plus incroyables que nous avons traversé aujourd’hui.
Du désert de sable rouge, nous virons à la roche grise bordée de dunes ocres puis passage par un canyon de roches bleue vert tout en circonvolutions, un peu comme un rouleau de l’océan qui se serait figé, pour passer ensuite à un désert de pierre (reg) qui n’en finissait pas et terminer par des dunes se sable blond, décoiffées par un vent de Sud pas vraiment chaud dans une ambiance brumeuse presque inquiétante !
Nous avons changé nos plans pour ces 2 jours à venir car au vu de la météo, le camping serait galère donc nous avons loué un chalet très sympa où nous serons à l’abri des assauts du vent et du sable, sans oublier notre corps musclé (Ah ah !!!) qui a subi les secousses assez rudes de la piste durant 6 heures !
On profite du bord de mer pour se régaler de poisson et observer une énorme colonie de flamants qui profitent de la lagune pour picorer la vase à la recherche de plancton mais surtout de ces petites crevettes qui leur donnent cette pigmentation prononcée sur le plumage, le bec et les pattes.
Encore et toujours de la piste vers un camp sauvage en pleine brousse au pied du mont Brandberg qui culmine à 2570 mètres. L’accueil est très agréable mais beaucoup de mouches, trop de mouches ; on reste une nuit et on repart à l’aventure, toujours vers le Nord où nous espérons trouver une place dans un camp de montagne repéré sur une application incontournable pour les baroudeurs nommée « Ioverlander ».
Pas de chance, aucune place libre avant le lendemain. On ne se voit pas reprendre la piste donc on décide de se faire un petit plaisir dans le lodge magnifique qui jouxte le camp. Bungalows au toit chaume, piscine taillée dans la roche. Allez profitons !!!
Retour à la dure réalité du campeur de brousse dès lendemain. On peut, malgré tout, profiter de la piscine du lodge voisin et croyez , ce n’est pas un luxe, vu la température extérieure qui avoisine les 4O degrés.
On s’est inscrit pour une découverte d’une demi journée dans la brousse avec un guide qui nous emmène dans des endroits d’une beauté saisissante et à recherche de l’éléphant du désert.
Ce dernier est un proche cousin de l’éléphant de la savane. Il est plus haut sur pattes et celles-ci sont plus fines car il parcourt beaucoup de kilomètres pour trouver sa pitance de feuillage et se désaltérer dans des cours d’eau tellement rares. Il lui a fallu s’adapter à cet environnement plus hostile, lui donnant moins d’élégance que son cousin mais adaptation oblige…….
Nous approchons doucement, en remontant toujours au Nord, du parc National d’Etosha et contents de quitter demain matin ce lieu envahi de moucherons qui rendent ennervant le quotidien de l’endroit !
mardi 23 avril 2024
13 avril
Nous quittons la partie sud du pays pour remonter et revoir la mer que nous n’avons pas senti depuis un mois. Eh oui, quand on naît proche de la mer, c’est d’abord le nez, l’iode, le sel, une odeur forte que reconnaît dès l’approche d’une côte.
Luderitz est une étape qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais un bon restaurant de poissons et fruits de mer compense.
Nous reprenons la piste sur 130 kilomètres. Du gravier, du sable, de la caillasse, il faut que je dégonfle les pneus du 4x4 pour que ce soit plus confortable et que l’on soit moins secoués. On apprend chaque jour à chaque rencontre, comment se comporter sur les pistes, les pneus, la vitesse à ne pas dépasser, la vigilance par aux animaux sauvages qui peuvent traverser à tous moments.
Autre chose de remarquable, l’hygrométrie. Chez nous, et suivant les régions de France, le taux d’humidité varie entre 60 et 85%. Dans le désert, ce taux descend à environ 20% alors tout sèche très rapidement; la nourriture, les vêtements et surtout le nez ! Ça fait presque mal cet air qui pénètre les narines tellement c’est sec!
Nous avons décidé d’annuler les quelques réservations prises à l’avance car en progressant et en écoutant les conseils de personnes rencontrées on peut passer par ici ou là car les paysages seront plus beaux mais les pistes pas forcément plus faciles mais……et puis inutile de réserver en cette saison car il y a de la place dans tous les campings. Sauf, bien sûr, dans le premier que nous choisissons qui affiche complet; on ne rit pas !!!
Bref, 130 kilomètres de piste en pour trouver l’endroit idéal où il ne reste que deux places. Super ! Pas d’électricité en réseau mais de l’éolien et du solaire, juste ce qu’il faut pour recharger le portable et la tablette avec en prime, une petite piscine bien fraîche, limite froide mais nous sommes à 1400 mètres d’altitude tout de même !
Les journées sont chaudes à environ 30 degrés mais la nuit c’est frisquet, ceci explique cela ! Je marche une heure et demi après 16h quand le soleil tape moins. Végétation courte et sèche, caillasse et montagne environnante. Il n’y rien à part quelques insectes, pas de serpent ou scorpion possibles dans cet environnement. Un souffle d’air de temps en temps et cette beauté brute qui mérite à elle seule mon attention.
Avec Catherine on se demande parfois quel jour est on ? L’interrogation reste suspendue le temps de regarder sur le portable, la réponse. J’adore ça ! Je me sens vide de toute contrainte et ne demande qu’à me remplir de cet environnement incroyable. Je savais que ça existait et maintenant je le vis au quotidien en toute liberté.
17 avril
Nouvelle étape un peu plus au nord, encore dans un endroit, après Deux heures et demi de piste, complètement isolé du monde mais c’est un choix délibéré car la piste c’est fatiguant et demande beaucoup d’attention mais comme nous avons le temps, nous le prenons afin de ne pas gâcher ce beau voyage.
Et puis il faut gérer l’essence, le ravitaillement en vivres car en plein désert, pas de supermarché à tous carrefours ( jeu de mot !)
Habitués des voyages au long cours, nous connaissons les contraintes mais j’avoue que le fait d’aborder un désert nous impose une réflexion différente de la gestion du quotidien.
Quand le supermarché d’une ville importante (il y en a 4 dans tout le pays !)nous donne accès aux fruits, légumes, viandes, laitages et pain ;les petites supérettes de brousse se limitent à riz, pâtes, thé, café soluble, ships et quelques produits surgelés, il faut savoir sortir de son quotidien de petit français ! C’est également ce qui fait l’intérêt d’un tel voyage qui nous permet de nous remettre en question et d’aborder les problèmes avec plus de relativité. Et en prime, là d’où j’écris, pas de réseau donc pas de portable, la vraie vie quoi !
Pour vous aider à mieux comprendre la beauté des paysages que nous traversons, voici deux références cinématographiques assez parlantes. Dans le sud de la Namibie c’était plutôt « Bagdad café » et au centre, où nous sommes actuellement, c’est « Out of Africa ».
Caillasse, Colorado dans le bas et savane montagne au milieu .
Il faut que je parle aussi de ces nids d’oiseaux absolument incroyables que l’on observe le long des pistes. Ce sont des moineaux comme ceux de chez nous avec un cou un peu plus long et un ramage gris clair. Ils commencent par petit nid en couple, pour finalement réussir à bâtir une HLM toute en paille, formant ainsi une communauté pouvant accueillir 500 oiseaux. L’esprit d’équipe probablement nécessaire pour se protéger des prédateurs plutôt nombreux dans ces contrées sauvages !