Mercredi 28 février
Après la visite de Cape Town, nous quittons le bord de mer pour la région agricole et plus particulièrement viticole de l’Afrique du Sud. 70 kilomètres, ce n’est pas bien loin mais au fil de la route, le décor, l’ambiance changent.
Nous roulons vers Franschoek (prononciation à votre guise) qui signifie « coin des français ».
Bon, un peu d’histoire s’avère utile pour saisir les subtilités, assez grossières, de l’affaire.
Catholiques, protestants, Calvin, Luther, guerre de religion , 16 ème siècle, le décor est planté.
Je résume afin de restituer historiquement les faits, sans que ça soit rébarbatif.
Calvin et Luther trouvent le catholicisme trop étatisé et pompeux.
Ils simplifient.
La royauté et la papauté voient les choses d’un autre œil et sentent une menace sur leur pouvoir.
S’en suit malheureusement le massacre de la Saint Barthélémy puis Henri IV qui apaise l’affaire grâce à l’édit de Nantes. Il se fait buter par Ravaillac, qui n’est autre qu’un prêtre catholique (tiens, on ne nous a pas parlé de ça dans nos livres d’histoire)
Et paf, Richelieu, qui prend la suite avec un Louis XIII trop jeune pour comprendre, nous en remet une couche et chasse à nouveau le protestant appelé aussi Huguenot.
Ceux-ci trouvent alliance avec les hollandais qui déjà commerce en Asie par le comptoir des Indes.
Ça va, vous suivez ???
Ces bataves implantent une colonie relais en Afrique du Sud où seuls les Khoikhoi et les San, peuplades locales, éleveurs des bétail pour les uns, cueilleurs chasseurs pour les autres, font un peu d’ombre mais sans plus.
Nos huguenots, venus de toutes les régions de France, sont les bienvenus car ils se montrent bosseurs et entreprenants. La vallée entre Stellenbosch et Franschoek est bien verte, alimentée en eau par des rivières d’eau pure descendant de la montagne voisine.
La culture française arboricole et viticole peut alors s ‘imposer dans cette région propice à ce savoir-faire.
J’ai commencé à goûter les vins rouges, me cantonnant, pour l’instant au Shiraz, que nous appelons Syrah chez nous, où l’on conçoit, par exemple, des « côtes rôties » en vallée du Rhône. Je vous en dirai plus après dégustation d’autres cépages.
La chaleur est intense, nous ne sommes plus en bord de mer où le vent de Sud-est rafraîchissait l’atmosphère.
Dans ces vallées de l’intérieur, on frôle les 40 degrés à l’ombre. On décide tout de même d’une courte randonnée d’une bonne heure. Ce pas trop long, ce n’est pas trop pentu mais la chaleur, dans ces paysages arides est suffocante. La récompense est au bout du chemin, avec petite cascade d’eau fraîche, sous les arbres où l’on peut récupérer et même boire cette eau de source.
Ma mise en forme du matin.
Cet oiseau est également réputé pour ne avoir inventé le fil à couper le beurre, en témoigne le poids de son cerveau, gros comme une noix, et qui ne pèse que 40 grammes tandis que son œil avoisine les 60.
Bon pour la vigie mais compliqué pour faire polytechnique…….
Au retour de la ferme nous passons près d’un champ de tabac assez immense, à l’image de ce pays.
bonjour tous les deux, cela fait au moins plus d'un mois que je veux regarder vos reportages. Ils sont très intéressants. Nous vous espérons en bonne santé et vous souhaitons une bonne continuation. Adishatz
RépondreSupprimerNous apprécions vos beaux reportages , ce qui nous change de notre quotidien.
RépondreSupprimerEffectivement, les autruches sont des volatiles stupides mais certains humains leur ressemblent
RépondreSupprimerTrès belle route qui fait penser à l'Andalousie....
RépondreSupprimerVous pouvez ramener des plumes pour carna, cela vous changera des plumes de faisan ...
RépondreSupprimerAvez-vous manger du roti ou de ,l'entrecôte d'autruche : qu'en avez-vous conclu ? Cela ressemble à la poule, au poulet, boeuf, au canard non gras ? Avez-vous un oeuf d'autruche ? Avez-vous appréciés
RépondreSupprimerRégion relativement verdoyante où l'eau semble peu abondante...
RépondreSupprimerOn remarque bien le style austère des flanmands hollandais....
RépondreSupprimerHeureusement, le style des africains du sud embellit l'espace et les parcs par sa beauté ethnique
RépondreSupprimerFils cadet de Jean Ravaillac, secrétaire greffier du maire d'Angoulême, et de Françoise Dubreuil, mère pieuse et illettrée, François Ravaillac naît1 dans une région catholique traumatisée par les guerres de religion2.
RépondreSupprimerSes oncles maternels, Julien et Nicolas Dubreuil, chanoines à la cathédrale d'Angoulême, lui enseignent la lecture, l'écriture et lui inculquent très tôt la haine des Huguenots3.
Sa famille est confrontée à d'importants problèmes, liés à la conduite de son père. En 1588, Jean Ravaillac perd en effet son poste de greffier en raison de sa participation à une tentative d'assassinat du duc d'Épernon, gouverneur de la ville. Il sombre alors dans l'alcool et enchaîne les déboires financiers, dilapidant progressivement le patrimoine familial. Le frère de François, Geoffroy, se fera connaître à l'âge adulte par sa brutalité et ses démêlés judiciaires, tandis que ses deux jeunes sœurs quittent rapidement le foyer familial4.
C'est dans ce contexte que François Ravaillac commence à travailler.
Très croyant, Ravaillac abandonne son emploi qui lui assurait une vie confortable7 en 1606 pour entrer dans l'Ordre strict des Feuillants en tant que frère convers. Il en est expulsé au bout de quelques semaines du fait de ses écrits étranges faisant référence à l'éternelle Providence, dont il fait part aux responsables de l'Ordre. Le jour de son exclusion, il tente en vain de rejoindre la Compagnie de Jésus rue Saint Antoine. En l'absence du père supérieur, il ne peut être reçu8.
RépondreSupprimerDésargenté, il quitte Paris et retourne à Angoulême. Il y aide sa mère à obtenir la séparation de ses biens d'avec son père9. Ce dernier ayant dilapidé la plus grande partie du patrimoine familial, la famille Ravaillac, sans ressources, s'était réfugiée dans un logis lui appartenant à Magnac-sur-Touvre. Rapidement, son père y avait installé une catin et en avait chassé son épouse, laquelle se trouvait dans la plus grande misère10.
Pour subvenir à leurs besoins, François Ravaillac se fait maître d'école, enseignant le catéchisme à 80 enfants. Ce travail étant très mal payé, le plus souvent en nature (dons de nourriture), il vit alors dans un état proche de la mendicité et, incapable d'honorer des dettes qui s'accumulent, est envoyé en prison à la fin de l'année 160811.
Hanté depuis 1606 par des visions mystiques, François Ravaillac semble psychologiquement instable. Dans les dernières années de sa vie, il s'accuse ainsi à plusieurs reprises, en confession, d'« homicide par intention ».
RépondreSupprimerDans les premiers jours de l'année 1609, selon ses dires lors de son procès, il a une vision lui demandant de purger le royaume de l'Antéchrist Henri IV. Dès lors il s'estime convié à une guerre sainte afin de propager la vraie parole de Dieu12. Sorti de prison, il monte à Paris à la Pentecôte pour convaincre le roi de convertir les huguenots. Celui-ci étant absent de la capitale, il erre quelques jours puis revient à Angoulême. Il tente de nouveau sa chance à la Noël 1609, sans plus de succès13. Le 10 avril 1610, veille de Pâques, il découvre les projets guerriers d'Henri IV à l'occasion d'un repas chez un parent, Hélie Béliard14,15, ancien conseiller du roi. Il interprète la décision royale d'intervenir militairement dans la succession des principautés de Clèves et Juliers comme le début d'une guerre contre le pape, c'est-à-dire selon lui contre Dieu. Il décide alors de tuer le roi de France16.
Se rendant à Paris, Ravaillac vole un couteau dans une auberge, mais hésitant encore sur la conduite à tenir, épointe l'arme peu après. Rendu dans la capitale, il tente une dernière fois, en vain, de rencontrer Henri IV. Il cherche ensuite à confesser son intention régicide. Il est reçu par le Père d'Aubigny, un Jésuite de la rue Saint-Antoine, lequel essaie de le tempérer et lui conseille de retourner dans son pays17. Après quelques jours passés à solliciter diverses personnes pouvant l'héberger, Ravaillac reprend le chemin d'Angoulême. En chemin, il est de nouveau convaincu de la nécessité de son acte lors d'un arrêt à Étampes devant un Christ crucifié, et répare son couteau. Revenu à Paris, il passe à l'acte le 14 mai 1610, frappant par trois fois Henri IV, alors que le carrosse royal est bloqué par un encombrement rue de la Ferronnerie18.
RépondreSupprimerLa rue de la Ferronnerie en 2012, à l'endroit où a été commis le régicide (marque sur le sol).
Le régicide ne cherche pas à s'enfuir. On le ramène à l'Hôtel de Retz afin de lui éviter un lynchage. Il reste 48 heures dans cet hôtel particulier puis est conduit une journée à l'hôtel du duc d'Épernon avant d'être enfin transféré légalement à la Conciergerie19,20.
Il est condamné à mort par le Parlement de Paris21 à l'issue d'un procès de dix jours qui conclut à l'acte isolé d'un fanatique catholique20. Lors de son procès, il présente son acte comme une mission divine22 et affirme avoir agi seul. Le 27 mai, après avoir été soumis à la question à quatre reprises23, il se confesse auprès des docteurs en Sorbonne Jean Filesac et Gamaches24 puis il est conduit place de Grève où il est écartelé après de longues heures de supplice. Ses membres réduits en cendres sont jetés au vent tandis que la foule hystérique disperse le reste de son corps25.
RépondreSupprimerCela me conforte d'être hatée.......
RépondreSupprimer