vendredi 1 mars 2024

 Mercredi 28 février 

Après la visite de Cape  Town, nous quittons le bord de mer pour la région agricole et plus particulièrement viticole de l’Afrique du Sud. 70 kilomètres, ce n’est pas bien loin mais au fil de la route, le décor, l’ambiance changent.

Nous roulons vers Franschoek (prononciation à votre guise) qui signifie « coin des  français ».

Bon, un peu d’histoire s’avère utile pour saisir les subtilités, assez grossières, de l’affaire.

Catholiques, protestants, Calvin, Luther, guerre de religion , 16 ème siècle, le décor est planté.

Je résume afin  de restituer historiquement les faits, sans que ça soit rébarbatif.

Calvin et Luther trouvent le catholicisme trop étatisé et pompeux.

Ils  simplifient.

La royauté et la papauté voient  les choses d’un autre œil et  sentent une menace sur leur pouvoir.

S’en suit malheureusement le massacre de la Saint Barthélémy puis Henri IV qui apaise l’affaire grâce à l’édit de Nantes. Il se fait buter  par Ravaillac, qui n’est autre qu’un prêtre catholique (tiens, on ne  nous a pas parlé de ça  dans nos livres d’histoire)

Et paf, Richelieu, qui prend la suite avec un Louis XIII trop jeune pour comprendre,  nous en remet une couche et chasse à nouveau le protestant appelé aussi Huguenot.

Ceux-ci trouvent alliance avec les hollandais qui  déjà commerce en Asie  par le comptoir des Indes.

Ça va, vous suivez ???

Ces bataves  implantent une colonie relais en Afrique du Sud où seuls les Khoikhoi et les San, peuplades locales, éleveurs des bétail pour les uns, cueilleurs chasseurs  pour les autres, font  un peu d’ombre mais sans plus.

Nos huguenots, venus de toutes les régions de France, sont les bienvenus car ils se  montrent bosseurs et entreprenants. La vallée entre Stellenbosch et Franschoek est bien verte, alimentée en eau par des rivières d’eau pure descendant de la  montagne voisine.

La culture française arboricole et viticole peut  alors s ‘imposer dans cette région propice à ce savoir-faire.

J’ai  commencé à goûter les vins rouges, me cantonnant, pour l’instant au Shiraz, que nous appelons Syrah chez nous, où l’on conçoit, par  exemple, des « côtes rôties » en vallée du  Rhône. Je vous en  dirai plus après dégustation d’autres cépages.

La chaleur est  intense, nous ne sommes plus en bord de mer où le vent de Sud-est rafraîchissait  l’atmosphère.

Dans ces vallées de l’intérieur, on frôle les 40 degrés à l’ombre. On décide  tout de même d’une courte randonnée d’une bonne heure. Ce  pas  trop long, ce n’est pas trop pentu mais la  chaleur, dans ces paysages arides est suffocante. La récompense est au  bout du chemin, avec  petite cascade d’eau fraîche, sous les arbres où l’on  peut récupérer et même boire cette eau de source.




Ma mise en forme du matin.








Jeudi 29 février 

Nous continuons notre route vers l’Est, toujours à l’intérieur des terres. Il nous faut 4h30, sous un  soleil de plomb, pour atteindre Oudtshoorn (prononcez Atchouuum, ça passe….) après un passage de  vallées en montagnes par la Route 62, pas aussi mythique que la Route 66 aux État Unis ou aussi plate et désertique que la Ruta 40 en Argentine  mais qui a un charme incontestable.

Nous sommes au  pays des autruches et c’est dans une ferme des  environs que nous en  apprenons plus sur cet  oiseau peu  commun qui  peut atteindre les 70 km/h et qu’il ne faut pas trop chatouiller car d’humeur changeante, surtout s’il n’a pas mangé.

Cet oiseau est  également réputé  pour ne  avoir inventé le  fil à couper le beurre, en témoigne le poids de son cerveau, gros comme une noix, et qui ne pèse que 40 grammes tandis que son œil avoisine les 60.

Bon pour la vigie mais compliqué  pour faire polytechnique…….

Au retour de la ferme nous passons près d’un champ de tabac assez immense, à l’image  de ce  pays.










15 commentaires:

  1. bonjour tous les deux, cela fait au moins plus d'un mois que je veux regarder vos reportages. Ils sont très intéressants. Nous vous espérons en bonne santé et vous souhaitons une bonne continuation. Adishatz

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  2. Nous apprécions vos beaux reportages , ce qui nous change de notre quotidien.

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  3. Effectivement, les autruches sont des volatiles stupides mais certains humains leur ressemblent

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  4. Très belle route qui fait penser à l'Andalousie....

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  5. Vous pouvez ramener des plumes pour carna, cela vous changera des plumes de faisan ...

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  6. Avez-vous manger du roti ou de ,l'entrecôte d'autruche : qu'en avez-vous conclu ? Cela ressemble à la poule, au poulet, boeuf, au canard non gras ? Avez-vous un oeuf d'autruche ? Avez-vous appréciés

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  7. Région relativement verdoyante où l'eau semble peu abondante...

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  8. On remarque bien le style austère des flanmands hollandais....

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  9. Heureusement, le style des africains du sud embellit l'espace et les parcs par sa beauté ethnique

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  10. Fils cadet de Jean Ravaillac, secrétaire greffier du maire d'Angoulême, et de Françoise Dubreuil, mère pieuse et illettrée, François Ravaillac naît1 dans une région catholique traumatisée par les guerres de religion2.

    Ses oncles maternels, Julien et Nicolas Dubreuil, chanoines à la cathédrale d'Angoulême, lui enseignent la lecture, l'écriture et lui inculquent très tôt la haine des Huguenots3.

    Sa famille est confrontée à d'importants problèmes, liés à la conduite de son père. En 1588, Jean Ravaillac perd en effet son poste de greffier en raison de sa participation à une tentative d'assassinat du duc d'Épernon, gouverneur de la ville. Il sombre alors dans l'alcool et enchaîne les déboires financiers, dilapidant progressivement le patrimoine familial. Le frère de François, Geoffroy, se fera connaître à l'âge adulte par sa brutalité et ses démêlés judiciaires, tandis que ses deux jeunes sœurs quittent rapidement le foyer familial4.

    C'est dans ce contexte que François Ravaillac commence à travailler.

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  11. Très croyant, Ravaillac abandonne son emploi qui lui assurait une vie confortable7 en 1606 pour entrer dans l'Ordre strict des Feuillants en tant que frère convers. Il en est expulsé au bout de quelques semaines du fait de ses écrits étranges faisant référence à l'éternelle Providence, dont il fait part aux responsables de l'Ordre. Le jour de son exclusion, il tente en vain de rejoindre la Compagnie de Jésus rue Saint Antoine. En l'absence du père supérieur, il ne peut être reçu8.

    Désargenté, il quitte Paris et retourne à Angoulême. Il y aide sa mère à obtenir la séparation de ses biens d'avec son père9. Ce dernier ayant dilapidé la plus grande partie du patrimoine familial, la famille Ravaillac, sans ressources, s'était réfugiée dans un logis lui appartenant à Magnac-sur-Touvre. Rapidement, son père y avait installé une catin et en avait chassé son épouse, laquelle se trouvait dans la plus grande misère10.

    Pour subvenir à leurs besoins, François Ravaillac se fait maître d'école, enseignant le catéchisme à 80 enfants. Ce travail étant très mal payé, le plus souvent en nature (dons de nourriture), il vit alors dans un état proche de la mendicité et, incapable d'honorer des dettes qui s'accumulent, est envoyé en prison à la fin de l'année 160811.

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  12. Hanté depuis 1606 par des visions mystiques, François Ravaillac semble psychologiquement instable. Dans les dernières années de sa vie, il s'accuse ainsi à plusieurs reprises, en confession, d'« homicide par intention ».

    Dans les premiers jours de l'année 1609, selon ses dires lors de son procès, il a une vision lui demandant de purger le royaume de l'Antéchrist Henri IV. Dès lors il s'estime convié à une guerre sainte afin de propager la vraie parole de Dieu12. Sorti de prison, il monte à Paris à la Pentecôte pour convaincre le roi de convertir les huguenots. Celui-ci étant absent de la capitale, il erre quelques jours puis revient à Angoulême. Il tente de nouveau sa chance à la Noël 1609, sans plus de succès13. Le 10 avril 1610, veille de Pâques, il découvre les projets guerriers d'Henri IV à l'occasion d'un repas chez un parent, Hélie Béliard14,15, ancien conseiller du roi. Il interprète la décision royale d'intervenir militairement dans la succession des principautés de Clèves et Juliers comme le début d'une guerre contre le pape, c'est-à-dire selon lui contre Dieu. Il décide alors de tuer le roi de France16.

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  13. Se rendant à Paris, Ravaillac vole un couteau dans une auberge, mais hésitant encore sur la conduite à tenir, épointe l'arme peu après. Rendu dans la capitale, il tente une dernière fois, en vain, de rencontrer Henri IV. Il cherche ensuite à confesser son intention régicide. Il est reçu par le Père d'Aubigny, un Jésuite de la rue Saint-Antoine, lequel essaie de le tempérer et lui conseille de retourner dans son pays17. Après quelques jours passés à solliciter diverses personnes pouvant l'héberger, Ravaillac reprend le chemin d'Angoulême. En chemin, il est de nouveau convaincu de la nécessité de son acte lors d'un arrêt à Étampes devant un Christ crucifié, et répare son couteau. Revenu à Paris, il passe à l'acte le 14 mai 1610, frappant par trois fois Henri IV, alors que le carrosse royal est bloqué par un encombrement rue de la Ferronnerie18.


    La rue de la Ferronnerie en 2012, à l'endroit où a été commis le régicide (marque sur le sol).
    Le régicide ne cherche pas à s'enfuir. On le ramène à l'Hôtel de Retz afin de lui éviter un lynchage. Il reste 48 heures dans cet hôtel particulier puis est conduit une journée à l'hôtel du duc d'Épernon avant d'être enfin transféré légalement à la Conciergerie19,20.

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  14. Il est condamné à mort par le Parlement de Paris21 à l'issue d'un procès de dix jours qui conclut à l'acte isolé d'un fanatique catholique20. Lors de son procès, il présente son acte comme une mission divine22 et affirme avoir agi seul. Le 27 mai, après avoir été soumis à la question à quatre reprises23, il se confesse auprès des docteurs en Sorbonne Jean Filesac et Gamaches24 puis il est conduit place de Grève où il est écartelé après de longues heures de supplice. Ses membres réduits en cendres sont jetés au vent tandis que la foule hystérique disperse le reste de son corps25.

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  15. Cela me conforte d'être hatée.......

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