vendredi 22 mars 2024

 Lundi 18 mars 

Bon anniversaire à ma petite maman qui a aujourd’hui 89 printemps. Bon pied c’est pas sûr mais bon  œil c’est certain !

Nous sommes donc entrés  au Lesotho avant hier, sans problème particulier ou de longue attente à la frontière. Par contre , la route pour y  arriver était défoncée de nids  de poules que  l’on peut qualifié, sans exagérer, de nids  de dindons.

Une nuit à Maseru, la capitale  qui  ressemble plus à un énorme village qu’à  une métropole mais cette enclave dans l’Afrique du Sud n’est pas plus grande que la Belgique  pour seulement 2 millions d’habitants. Nous sommes en Afrique, la vraie, l’authentique !


Sortis de cette ville, on  attaque la montagne. C’est rude, genre  steppe mongole avec juste quelques arbres de temps en temps.
Ici, on se déplace à pied mais surtout à cheval et on s’aide de mulets pour transporter des victuailles ou du matériel jusqu’au  village où l’on réside et ce  sont des heures de déplacement dans des paysages d’une beauté incroyable et  d’une dureté  sans nom. On a croisé ces gens, à cheval, à pied ou à dos d’âne et qui nous font signe et  avec un sourire, pour la plupart, alors que nous marchons 3 heures dans ces mêmes paysages, pour  admirer une  splendide cascade de 200 mètres, qu’eux ne regardent même plus. Et  pourtant, quand vous marchez sur les chemins à mules de cette steppe jaune pâle cramée et  que surgit une énorme crevasse, gorge abyssale où cette eau de montagne a trouvé l’endroit pour sauter dans le vide, vous restez baba  devant le spectacle de la nature, tableau  vivant d’un sculpteur inconnu mais génial !
Nous sommes comme eux, nous avons tous de belles choses à voir tout près de chez nous, mais l’habitude fait que l’on oublie, que l’on n’y  pense même plus.






La modernité a également son chemin jusqu’ici  car les téléphones portables ne sont pas rares. Le paradoxe est saisissant dans ce  bout d’Afrique perdue mais c’est ainsi mais nous découvrons surtout moins de misère qu’en Afrique du Sud. Pour preuve, en ce mardi 19 mars, dans l’après midi, on  se prépare pour une sortie à cheval dans la montagne. Catherine abandonne par peur du bidet et je continue avec un jeune  guide  qui m’emmène durant plus de 2 heures dans cette steppe que j’ai déjà présenté.
Je ne suis jamais monté sur un cheval ! Mon  guide me montre les  gestes primaires à adopter et le début s’avère assez sympa. Je lui avait  demandé, si possible, de me conduire vers des gens afin de mieux comprendre leur quotidien. Il a bien assimilé ma demande et mon « rendez-vous en  terre inconnue » commence !




Nous abordons une dame de 85 ans  qui est occupée à préparer le  pain pour ses 3 petits enfants, dans une espèce de  four en plein air couvert de tôle  ondulée. Tout se  fait au feu de bois bien sûr ! Le guide m’explique que la solidarité est encore présente et  nécessaire dans ce  pays mais que la modernité ou calamité du chacun pour soi  prend doucement le dessus. Comme chez nous !
Je  pose des questions que mon guide traduit et je constate immédiatement la sincérité des  réponses qui n’ont eu besoin que de quelques dixièmes de secondes en réflexion. Demander à des enfants de 7 à 10 ans si ils sont heureux et voir de suite leur sourire, sans un mot utile à justification.
Ma journée est belle ! Nul besoin de les photographier ou filmer, leur témoignage suffit à mon bonheur.



Idem  pour ces 3 dames qui glanent  des épis de seigle pour la solidarité communautaire et à qui je pose la même question pour finalement avoir les mêmes sourires  voire  rires entendus.

J’ai pris une leçon, une fois n’est pas coutume, d’humilité et  simplicité qui  font aimer la vie et la façon que  j’ai de  vouloir partager !










Pour nous situer, nous sommes pratiquement au milieu du pays; à Semonkong, pour les curieux qui veulent voir sur une carte du Lesotho.
L’avant  dernier soir, nous voyons arriver un camion ou plutôt un appartement  sur roue, un morceau !
J’entends parler français donc la curiosité l’emporte et nous faisons connaissance de Dorothée, Guillaume, Gustave et Edgard. Un couple, deux enfants qui ont pris la route avec leur engin, après avoir tout abandonné il y a 2 ans et demi et l’Afrique est leur logement mouvant  depuis ce temps. On partage, on échange avec suffisamment de temps (jamais assez de temps pour raconter ses expériences de voyage) et puis nous reprenons la route pour rejoindre à nouveau l’Afrique du Sud.
Nous restons toutefois proche de la frontière du Lesotho qui laisse des traces dans la mémoire et les paysages qui  nous entourent non rien à envier aux décors de western du Colorado américain..
Traverser un village ou une terre africaine est un plaisir de vie, d’odeurs, de couleurs accompagnées de sourires et de petits signe de main adorables. Pourvu que ça  dure !!!






Demain, samedi 23 mars, nous reprenons la route vers le Nord direction le Swaziland ou Eswatini en langue locale. À très bientôt donc pour la  suite du voyage !

2 commentaires:

  1. Toujours agréable de suivre votre joli périple! quelle chance! bonne continuation. Bisous, Pascale.

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  2. Finalement, la vie villageoise en Afrique du Sud, Swaziland, Lesotho, Eswatini, au Gabon, Cameroun, Côte d'Ivoire, Tchad, ...où les femmes sont toujours pliées en deux au-dessus du feu, de leur bassine, ou de leur casserole et font les mêmes gestes.. Les enfants sont également très souriants et très beaux.
    Effectivement, on pourrait se croire au Far-West américain. Mais la case en pierre nous indique, ce n'est pas le bon endroit...Aux Etats-Unis, beaucoup de maisons villageoises sont en bois ...
    J'ai été ravie de faire, enfin, un bout de voyage en votre compagnie. Aujourd'hui, j'ai paressée au soleil après la cure à Préchacq, et mon suelette me remercie...Zotches et adishatz...

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