Vendredi 8 mars
Après le premier parc animalier, nous repartons vers l’ouest pour terminer la boucle toute au sud de l’Afrique et profiter du bord de mer, si possible, en baignade et randonnée.
Mossel bay, première étape maritime. l’océan gronde juste au pied de l’appartement loué et la baignade est courte, vivifiante mais moins froide qu’à Cape Town où je n’avais pas été plus haut que la taille !
Le lendemain, sur une plage moins forte en vagues et protégée des requins à l’aide de filets tendus au large, je tiens un peu plus longtemps. N’oublions pas que l’Antarctique envoie des courants très froids et qu’ils n’ont pas le « Gulf stream » qui tempère nos eaux européennes.
Étape suivante, toujours maritime, Hermanus, on se rapproche de Cape Town où nous terminons la première boucle du voyage. Grande baie au pied des montagnes. Côte sauvage déchiquetée avoisinant de longues plages ourlées de dunes au sable gris clair et très fin. Baignade limitée à un secteur très peu large et surveillée façon « Alerte à Malibu » sans Pamela Anderson !
Au petit matin, surprise; durant la nuit un hibou grand duc est venu se reposer sur une branche juste au-dessus de la terrasse..
Parenthèse :
Après avoir discuté assez longuement avec Sophia, notre hôte à Addo Éléphant, notre regard s’aiguise et notre naïveté prend une claque. Pas forcément notre naïveté mais notre espoir d’une autre vision des choses.
Comme je l’ai précisé dans un article précédent, j’attends de pouvoir poser un regard, voire pire, un jugement sur le rapport entre les Hommes de ce pays.
Blancs colonisateurs en minorité d’un côté et noirs autochtones majoritaires de l’autre.
Grâce à Sophia, française et mariée à un sud africain, notre vision a changé.
L’apartheid des années 90 a progressé, dans le sens où les écriteaux « réservé aux blancs », « réservé aux noirs », ne sont plus présents ; mais le contexte reste le même. Tout est ancré sur une ségrégation d’origine et irréversible malgré une image positive montrée au monde entier.
On ne s’aime pas, on se mélange pas. On a peur, surtout le blanc qui craint le noir qui reste l’homme des petits boulots mal payés et que l’on encourage surtout pas à aller vers une éducation , pour lui et ses enfants, qui pourrait nuire à la suprématie du maître blanc. Celui ci se protège avec du fil barbelé ou des clôtures électriques autour de sa propriété. Il paie des gardiens noirs pour surveiller son domaine, en espérant qu’ils soient de confiance.
Ce pays est difficile à vivre, tout en apparence et où je ne pourrai pas m’installer car je serai malheureux de me battre pour des valeurs qui restent risibles pour les gens d’ici, quelque soit leur couleur.
Donc on visite un très beau pays, avec toutes les précautions nécessaires pour rester à notre place de touriste voyeur.
Nous découvrons des paysages, des animaux, des personnes et devons nous contenter d’être observateur non gêneur. Cela fait partie des voyages tels que nous les concevons, c’est notre choix et ce n’est jamais décevant puisque nous apprenons encore et toujours.
je termine là cette parenthèse plutôt négative mais nécessaire à la compréhension de ce que l’on vit avec cette courte vidéo d’un Township ou Favella ou bidonville.
Mardi 12 mars
Après Hermanus, dernière étape de première boucle de trois semaines à Simon’s town. Nous sommes à quelques kilomètres du cap de Bonne Espérance. Ce n’est pas le cap le plus Sud de l’Afrique, comme on le croit souvent mais c’est le plus connu, occultant ainsi le cap des Aiguilles qui est lui, le plus austral du continent africain et pas très éloigné d’ici..
Nous sommes entourés de monts arides et sauvages, ourlés de jolies plages où des piscines à marée permettent une baignade à l’abri des grosses vagues, dans une eau entre 17 et 18 degrés. Ce n’est pas des plus chaud mais c’est tonique.
C’est aussi à quelques kilomètres d’ici que s’ébattent des manchots d’Afrique du Sud. Ils étaient 2 en 1982 et la colonie avoisine les 2000 de nos jours.
Au vu programmes proposés par la télévision, c’est sûr qu’ils ont préféré faire l’amour !
Dommage que les humains blancs, noirs, jaunes, rouges, métis, ... soient toujours aussi stupides, imbus d'eux-mêmes, très souvent sans foi ni loi mais se montrant toujours si hypocrites contrairement aux animaux qui dans l'ensemble ne tue que par nécessité pour se nourrir. Finalement, la faune est bien plus souvent respectueuse de la nature que l'humain... Ici, la violence va croissante, chaque jour c'est un meurtre par couteau, attaque envers des élus du peuples, les maires ne sont plus à l'abri : il y a de moins en moins de concertation pour organiser, prendre des décisions pour le bien-être de la population mais des pugilats municipaux...Cela gagne les Landes, le Béarn, la Dordogne, le Lot-et-Garonne...Les humains ne proposent plus de solutions communes, ne réfléchissent pas au futur mais ne cessent de s'invectiver...Mais, je suppose qu'en Afrique du Sud, où les Afrikaners et encore davantage les Sujets de sa Majesté Britannique, les relations ont et sont toujours excécrables...Des "Gabonais" et des "Congolais" amis de Port-Gentil ou de Brazzaville n'ont jamais réussi à travailler sereinement en Afrique du Sud...Cela a toujours été ainsi... En attendant, c'est un magnifique pays et vous faitess bien de profiter de cette belle nature.
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